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== Histoire ==
== Histoire ==
[[File:Tsuma yo bara no yo ni (1935) P.L.C.jpg|vignette|Logo de la P.C.L. dans le générique des ''[[Ma femme, sois comme une rose]]'' (1935).]]
[[Fichier:Tsuma yo bara no yo ni (1935) P.L.C.jpg|vignette|Logo de la P.C.L. dans le générique de ''[[Ma femme, sois comme une rose]]'' (1935).]]
[[Fichier:Sachiko Chiba - Eiga no tomo 1936 - P.C.L.jpg|vignette|upright|L'actrice [[Sachiko Chiba]] devant un véhicule P.C.L. (revue ''Eiga no tomo'' parue en 1936).]]
=== Les origines ===
=== Les origines ===
La société P.C.L. {{incise|abréviation de Photo Chemical Laboratories}} est fondée en 1929 à [[Tokyo]] par Yasuji Uemura dans le but de fournir des services de laboratoire aux florissantes sociétés de production de cinéma<ref name=Galbraith2008_IX>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stuart Galbraith, IV|titre=The Toho Studios Story|sous-titre=A History and Complete Filmography|éditeur=Scarecrow Press|année=2008|pages totales=528|passage=IX (introduction)|isbn=978-1-4616-7374-3|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=f7o8pq6G_dYC&printsec=frontcover}}</ref>{{,}}<ref name=Sharp2011_XXV>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jasper Sharp|titre=Historical Dictionary of Japanese Cinema|éditeur=Scarecrow Press|année=2011|pages totales=564|passage=XXV (chonology)|isbn=978-0-8108-7541-8|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=oAYsyZRRqzcC&printsec=frontcover}}</ref>. L'avènement du [[cinéma sonore]] {{incise|Le premier film entièrement parlant japonais, ''[[Mon amie et mon épouse]]'' réalisé par [[Heinosuke Gosho]], sort en août 1931}} change la donne et P.C.L. diversifie son offre de services en construisant en 1932 à Tokyo des studios d'enregistrement équipés pour réaliser des films sonores qui sont loués pour répondre aux besoins croissants des maisons de production<ref name=Galbraith2008_IX/>. C'est en 1933 qu'il est finalement décidé de se lancer dans la production de films et que P.C.L. Eiga Seisaku-jo est créé<ref name=Galbraith2008_IX/>.
La société P.C.L. {{incise|abréviation de Photo Chemical Laboratories}} est fondée en 1929 à [[Tokyo]] par Yasuji Uemura dans le but de fournir des services de laboratoire et de postproduction aux florissantes sociétés de production de cinéma<ref name=Galbraith2008_IX>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stuart Galbraith, IV|titre=The Toho Studios Story|sous-titre=A History and Complete Filmography|éditeur=Scarecrow Press|année=2008|pages totales=528|passage=IX (introduction)|isbn=978-1-4616-7374-3|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=f7o8pq6G_dYC&printsec=frontcover}}.</ref>{{,}}<ref name=Sharp2011_XXV>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jasper Sharp|titre=Historical Dictionary of Japanese Cinema|éditeur=Scarecrow Press|année=2011|pages totales=564|passage=XXV (chonology)|isbn=978-0-8108-7541-8|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=oAYsyZRRqzcC&printsec=frontcover}}.</ref>. L'avènement du [[cinéma sonore]] {{incise|Le premier film entièrement parlant japonais, ''[[Mon amie et mon épouse]]'' réalisé par [[Heinosuke Gosho]], sort en août 1931}} change la donne et P.C.L. diversifie son offre de services en construisant en 1932 à Tokyo deux studios d'enregistrement équipés pour réaliser des films sonores qui sont loués pour répondre aux besoins croissants des maisons de production<ref name=Galbraith2008_IX/>. C'est en 1933 qu'il est finalement décidé de se lancer dans la production de films et que P.C.L. Eiga Seisaku-jo est créé<ref name=Galbraith2008_IX/>.


=== La production de films ===
=== La production de films ===
Le premier film produit par P.C.L. est {{japonais|''Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei''|音楽喜劇 ほろよひ人生||1933}} réalisé par [[Sotoji Kimura]]<ref name=MOMA>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei (Tipsy Life). 1933. Directed by Sotoji Kimura |url=/proxy/https://www.moma.org/calendar/events/1066 |site=www.moma.org |date= |consulté le=14 juillet 2020}}</ref>. Ce film est considéré comme la première véritable [[comédie musicale]] japonaise<ref name=MOMA/>. Les coûts de production sont pris en charge par la société Dai Nihon Biru dont les produits sont présentés dans le film qui se déroule en partie dans une brasserie et conte l'histoire d'un vendeur de bière dans une gare et d'un compositeur essayant de créer une chanson à succès<ref name=MOMA/>. Les premiers films de la société sont donc de nature commerciale et visent à mettre en avant les produits de leurs investisseurs<ref name=Galbraith2008_IX/>. La P.C.L. produit deux films en 1933, huit en 1934 et le double en 1935<ref name=Galbraith2008_IX/>.
Le premier film produit par P.C.L. est ''[[Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei]]'' ([[1933 au cinéma|1933]]) réalisé par [[Sotoji Kimura]]<ref name=MOMA>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei (Tipsy Life). 1933. Directed by Sotoji Kimura |url=/proxy/https://www.moma.org/calendar/events/1066 |site=www.moma.org |date= |consulté le=14 juillet 2020}}.</ref>. Ce film est considéré comme la première véritable [[comédie musicale]] japonaise<ref name=MOMA/>. Les coûts de production sont pris en charge par la société Dai Nihon Biru dont les produits sont présentés dans le film qui se déroule en partie dans une brasserie et conte l'histoire d'une vendeuse de bière dans une gare et d'un compositeur essayant de créer une chanson à succès<ref name=MOMA/>. Les premiers films de la société sont donc de nature commerciale et visent à mettre en avant les produits de leurs investisseurs<ref name=Galbraith2008_IX/>. La P.C.L. produit deux films en 1933, huit en 1934 et le double en 1935<ref name=Galbraith2008_IX/>. Dès 1934, une série d'une dizaine de films mettant en vedette l'acteur comique [[Ken'ichi Enomoto]], affectueusement appelé Enoken, connaît le succès auprès du public japonais<ref name=Sharp2011>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jasper Sharp|titre=Historical Dictionary of Japanese Cinema|éditeur=Scarecrow Press|année=2011|pages totales=564|passage=256 et 257|isbn=978-0-8108-7541-8|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=oAYsyZRRqzcC&printsec=frontcover}}.</ref>.


[[Fichier:Akira Kurosawa and Mikio Naruse during the shooting of Nadare, 1937.jpg|vignette|upright|[[Akira Kurosawa]] (gauche) et [[Mikio Naruse]] (droite) durant le tournage d'''Avalanche'' (1937).]]
Deux réalisateurs d'importance rejoignent P.C.L. en [[1934 au cinéma|1934]], il s'agit de [[Kajirō Yamamoto]] en provenance de la [[Nikkatsu]] et de [[Mikio Naruse]]. Ce dernier, désireux de réaliser des films parlants et bridé dans sa créativité par [[Shirō Kido]] {{incise|ce dernier ayant déclaré dans une formule destinée à devenir célèbre, que {{citation|les studios Kamata n'ont pas besoin d'un deuxième Ozu}}}} quitte donc la [[Shōchiku]]<ref name=Narboni_44>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean Narboni]] |titre=Mikio Naruse, les temps incertains |éditeur=[[Cahiers du cinéma]] |date=18 mai 2006 |pages totales=288 |passage=44 |isbn=978-2-86642-283-7}}</ref>. Il sera plus à son aise dans ce nouveau studio, et dira plus tard : {{citation|À la Shōchiku, on m'autorisait à mettre en scène ; chez P.C.L., on me demandait de mettre en scène. Une différence significative}}<ref>M. Naruse, ''[[Kinema Junpō]]'', déc. 1960, cité par Leonard Schrader</ref>. Mikio Naruse accède enfin au succès commercial et critique, {{japonais|''[[Ma femme, sois comme une rose]]''|妻よ薔薇のやうに|Tsuma yo bara no yo ni}} apparait en tête du classement des dix meilleurs films japonais de l'année 1935 établi par la revue [[Kinema Junpō]]<ref name=Narboni_44/>, projeté en {{date-|avril 1937}} à [[New York]], c'est aussi le premier film parlant japonais montré et exploité aux [[États-Unis]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Narboni]]|titre=Mikio Naruse, les temps incertains|éditeur=[[Cahiers du cinéma|Cahiers du Cinéma]]|date=18 mai 2006|pages totales=288|passage=50|isbn=978-2-86642-283-7}}</ref>.
Deux réalisateurs d'importance rejoignent P.C.L. en [[1934 au cinéma|1934]], il s'agit de [[Kajirō Yamamoto]] en provenance de la [[Nikkatsu]] et de [[Mikio Naruse]]. Ce dernier, désireux de réaliser des films parlants et bridé dans sa créativité par [[Shirō Kido]] {{incise|ce dernier ayant déclaré dans une formule destinée à devenir célèbre, que {{citation|les studios Kamata n'ont pas besoin d'un deuxième Ozu}}}} quitte donc la [[Shōchiku]]<ref name=Narboni_44>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean Narboni]] |titre=Mikio Naruse, les temps incertains |éditeur=[[Cahiers du cinéma]] |date=18 mai 2006 |pages totales=288 |passage=44 |isbn=978-2-86642-283-7}}.</ref>. Il sera plus à son aise dans ce nouveau studio, et dira plus tard : {{citation|À la Shōchiku, on m'autorisait à mettre en scène ; chez P.C.L., on me demandait de mettre en scène. Une différence significative}}<ref>M. Naruse, ''[[Kinema Junpō]]'', déc. 1960, cité par Leonard Schrader</ref>. Mikio Naruse accède enfin au succès commercial et critique, ''[[Ma femme, sois comme une rose]]'' apparait en tête du classement des dix meilleurs films japonais de l'année 1935 établi par la revue [[Kinema Junpō]]<ref name=Narboni_44/>, projeté en {{date-|avril 1937}} à [[New York]], c'est aussi le premier film parlant japonais montré et exploité aux [[États-Unis]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Narboni]]|titre=Mikio Naruse, les temps incertains|éditeur=[[Cahiers du cinéma|Cahiers du Cinéma]]|date=18 mai 2006|pages totales=288|passage=50|isbn=978-2-86642-283-7}}.</ref>.


Plusieurs grands noms du cinéma japonais font leurs toutes premières armes chez P.C.L. En [[1935 au cinéma|1935]], le studio recherche des [[Assistant réalisateur|assistants réalisateurs]]. Bien qu'il n'ait jamais envisagé de travailler dans le cinéma et qu'il ait déjà un travail d'illustrateur de livres, un jeune homme du nom d'[[Akira Kurosawa]] répond à l'annonce du studio, qui demande aux candidats de rédiger un essai sur les défauts fondamentaux des films japonais et les moyens d'y remédier. Kurosawa explique dans son papier que si ces défauts sont fondamentaux, alors il n'y a aucun moyen de les corriger. Cette lettre au ton moqueur lui permet de passer les examens suivants. Le réalisateur [[Kajirō Yamamoto]], qui fait partie des recruteurs, insiste pour que Kurosawa soit recruté. En {{date-|février 1936}}, à l'âge de 25 ans, Akira Kurosawa entre chez P.C.L<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Akira|nom1=Kurosawa|traducteur=[[Michel Chion]]|titre=Comme une autobiographie|lieu=Quetigny|éditeur=Cahiers du cinéma|année=1997|réimpression=1985, 1995|pages totales=318|passage=89-93|isbn=978-2-86642-180-9}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Stuart, IV|nom1=Galbraith|titre=The Emperor and the Wolf : The Lives and Films of Akira Kurosawa and Toshiro Mifune|éditeur=Faber and Faber, Inc|année=2002|pages totales=823|passage=25|isbn=0-571-19982-8}}</ref>. Citons aussi [[Hideo Sekigawa]] qui entre la même année aux studios P.C.L. en tant qu'assistant réalisateur<ref name=Larousse>[https://www.larousse.fr/archives/cinema/page/1325 Dictionnaire du Cinéma Larousse (édition 2001) page 1325]</ref> ou [[Ishirō Honda]] qui est troisième assistant réalisateur de [[Sotoji Kimura]] sur {{japonais|''Tadano bonji: Jinsei benkyō''|只野凡児 人生勉強||1934}} avant de devoir effectuer son service militaire<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Steve|nom1=Ryfle|prénom2=Ed|nom2=Godziszewski|titre=Ishiro Honda|sous-titre=A Life in Film, from Godzilla to Kurosawa|éditeur=Wesleyan University Press|année=2017|pages totales=336|isbn=978-0-8195-7087-1}}</ref>{{,}}<ref name=Galbraith2008_5>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stuart Galbraith, IV|titre=The Toho Studios Story|sous-titre=A History and Complete Filmography|éditeur=Scarecrow Press|année=2008|pages totales=528|passage=5|isbn=978-1-4616-7374-3|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=f7o8pq6G_dYC&printsec=frontcover}}</ref>.
Plusieurs grands noms du cinéma japonais font leurs toutes premières armes chez P.C.L. En [[1935 au cinéma|1935]], le studio recherche des [[Assistant réalisateur|assistants réalisateurs]]. Bien qu'il n'ait jamais envisagé de travailler dans le cinéma et qu'il ait déjà un travail d'illustrateur de livres, un jeune homme du nom d'[[Akira Kurosawa]] répond à l'annonce du studio, qui demande aux candidats de rédiger un essai sur les défauts fondamentaux des films japonais et les moyens d'y remédier. Kurosawa explique dans son papier que si ces défauts sont fondamentaux, alors il n'y a aucun moyen de les corriger. Cette lettre au ton moqueur lui permet de passer les examens suivants. Le réalisateur [[Kajirō Yamamoto]], qui fait partie des recruteurs, insiste pour que Kurosawa soit recruté. En {{date-|février 1936}}, à l'âge de 25 ans, Akira Kurosawa entre chez P.C.L<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Akira|nom1=Kurosawa|traducteur=[[Michel Chion]]|titre=Comme une autobiographie|lieu=Quetigny|éditeur=Cahiers du cinéma|année=1997|réimpression=1985, 1995|pages totales=318|passage=89-93|isbn=978-2-86642-180-9}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Stuart, IV|nom1=Galbraith|titre=The Emperor and the Wolf : The Lives and Films of Akira Kurosawa and Toshiro Mifune|éditeur=Faber and Faber, Inc|année=2002|pages totales=823|passage=25|isbn=0-571-19982-8}}.</ref>. Citons aussi [[Hideo Sekigawa]] qui entre la même année aux studios P.C.L. en tant qu'assistant réalisateur<ref name=Larousse>[https://www.larousse.fr/archives/cinema/page/1325 Dictionnaire du Cinéma Larousse (édition 2001) page 1325]</ref> ou [[Ishirō Honda]] qui est troisième assistant réalisateur de [[Sotoji Kimura]] sur ''Tadano bonji: Jinsei benkyō'' ([[1934 au cinéma|1934]]) avant de devoir effectuer son service militaire<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Steve|nom1=Ryfle|prénom2=Ed|nom2=Godziszewski|titre=Ishiro Honda|sous-titre=A Life in Film, from Godzilla to Kurosawa|éditeur=Wesleyan University Press|année=2017|pages totales=336|isbn=978-0-8195-7087-1}}.</ref>{{,}}<ref name=Galbraith2008_5>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stuart Galbraith, IV|titre=The Toho Studios Story|sous-titre=A History and Complete Filmography|éditeur=Scarecrow Press|année=2008|pages totales=528|passage=5|isbn=978-1-4616-7374-3|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=f7o8pq6G_dYC&printsec=frontcover}}.</ref>.


=== Création de la Tōhō ===
=== Création de la Tōhō ===
[[Ichizō Kobayashi]], un riche industriel fondateur de la compagnie ferroviaire [[Hankyu Corporation|Hankyu]], de la [[Revue Takarazuka]], propriétaire de plusieurs théâtres de kabuki dont le [[théâtre Takarazuka]] prend le contrôle de P.C.L. ainsi que d'une autre société de production basée à Kyoto et elle aussi créée en 1933, {{Lien|langue=ja|trad=J.O.スタヂオ|fr=J.O. Studio}}<ref>Note : la lettre J qui compose l'acronyme J.O. vient de Jenkins, le nom du système d'enregistrement du son utilisé par la société et le O du nom de son fondateur Yoshio Osawa</ref>{{,}}<ref name=Galbraith2008_X>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stuart Galbraith, IV|titre=The Toho Studios Story|sous-titre=A History and Complete Filmography|éditeur=Scarecrow Press|année=2008|pages totales=528|passage=X (introduction)|isbn=978-1-4616-7374-3|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=f7o8pq6G_dYC&printsec=frontcover}}</ref>. Il fonde en {{date-|juin 1936}} la {{Lien|langue=ja|trad=東宝映画配給|fr=Tōhō Eiga Haikyū}} ({{Litt.}} « Tōhō Film Distribution ») pour distribuer les films de P.C.L., de J.O. Studio ainsi que des films étrangers<ref name=Sharp2011_XXVII>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jasper Sharp|titre=Historical Dictionary of Japanese Cinema|éditeur=Scarecrow Press|année=2011|pages totales=564|passage=XXVII (chonology)|isbn=978-0-8108-7541-8|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=oAYsyZRRqzcC&printsec=frontcover}}</ref>. Le {{date-|25 aout 1937}}, ces différentes entités que sont P.C.L., J.O. Studio et Tōhō Eiga Haikyū fusionnent pour former la [[Tōhō]]<ref name=Sharp2011_XXVII/>.
En [[1935 au cinéma|1935]], [[Ichizō Kobayashi]], un riche industriel fondateur de la compagnie ferroviaire [[Hankyu Corporation|Hankyu]], de la [[Revue Takarazuka]], propriétaire de plusieurs théâtres de kabuki dont le [[théâtre Takarazuka]] prend le contrôle de P.C.L. ainsi que d'une autre société de production basée à Kyoto et elle aussi créée en 1933, {{Lien|langue=ja|trad=J.O.スタヂオ|fr=J.O. Studio}}<ref>Note : la lettre J qui compose l'acronyme J.O. vient de Jenkins, le nom du système d'enregistrement du son utilisé par la société et le O du nom de son fondateur Yoshio Osawa.</ref>{{,}}<ref name=Galbraith2008_X>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stuart Galbraith, IV|titre=The Toho Studios Story|sous-titre=A History and Complete Filmography|éditeur=Scarecrow Press|année=2008|pages totales=528|passage=X (introduction)|isbn=978-1-4616-7374-3|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=f7o8pq6G_dYC&printsec=frontcover}}.</ref>. Il fonde en {{date-|juin 1936}} la {{Lien|langue=ja|trad=東宝映画配給|fr=Tōhō Eiga Haikyū}} ({{Litt.}} « Tōhō Film Distribution ») pour distribuer les films de P.C.L., de J.O. Studio ainsi que des films étrangers<ref name=Sharp2011_XXVII>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jasper Sharp|titre=Historical Dictionary of Japanese Cinema|éditeur=Scarecrow Press|année=2011|pages totales=564|passage=XXVII (chonology)|isbn=978-0-8108-7541-8|lire en ligne=/proxy/https://books.google.com/books?id=oAYsyZRRqzcC&printsec=frontcover}}.</ref>. En {{date-||septembre|1937}}, ces différentes entités que sont P.C.L., J.O. Studio et Tōhō Eiga Haikyū fusionnent pour former la [[Tōhō]]<ref name=Sharp2011_XXVII/>. Cette société nouvellement créée, disposant de studios sonorisés à Tokyo et à Kyoto et forte d'une chaîne de vingt-sept salles de cinéma dans tous le pays {{Incise|dont la moitié pouvant accueillir entre 1500 et 2000 personnes}} se pose en véritable concurrent à la [[Shōchiku]] et à la [[Nikkatsu]]<ref name=Sharp2011/>.


== Films produits ==
== Films produits ==
[[Fichier:Ongaku kigeki horoyoi jinsei.jpg|vignette|[[Sachiko Chiba]] et [[Kamatari Fujiwara]] dans ''Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei'' (1933).]]
[[Fichier:Ongaku kigeki horoyoi jinsei.jpg|vignette|[[Sachiko Chiba]] et [[Kamatari Fujiwara]] dans ''[[Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei]]'' (1933).]]
[[Fichier:Wife! Be Like a Rose! (1935) 2.jpg|vignette|(de g. à d.) [[Sachiko Chiba]], [[Chikako Hosokawa]] et [[Kamatari Fujiwara]] dans ''[[Ma femme, sois comme une rose]]'' (1935).]]
[[Fichier:Wife! Be Like a Rose! (1935) 2.jpg|vignette|(de g. à d.) [[Sachiko Chiba]], [[Chikako Hosokawa]] et [[Kamatari Fujiwara]] dans ''[[Ma femme, sois comme une rose]]'' (1935).]]
[[Fichier:Sengoku gunto-den 1937.jpg|vignette|Scène du film ''Le Bandit samouraï'' (1937).]]
[[Fichier:Sengoku gunto-den 1937.jpg|vignette|Scène du film ''Le Bandit samouraï'' (1937).]]
[[Fichier:Nyonin aishu (1937) 6.jpg|vignette|(de g. à d.) [[Ranko Sawa]], [[Reiko Minakami]] et [[Takako Irie]] dans ''[[Les Larmes d'une femme]]'' (1937).]]
[[Fichier:Nyonin aishu (1937) 6.jpg|vignette|(de g. à d.) [[Ranko Sawa]], [[Reiko Minakami]] et [[Takako Irie]] dans ''[[Les Larmes d'une femme]]'' (1937).]]
[[Fichier:Humanity and Paper Balloons poster.jpg|vignette|Affiche japonaise de ''[[Pauvres humains et ballons de papier]]'' (1937).]]
[[Fichier:NAKAMURA Meiko.jpg|vignette|{{Lien|langue=ja|trad=中村メイコ|fr=Meiko Nakamura}} dans ''Edokko Ken-chan'' (1937).]]
[[Fichier:Enoken no Kondo Isami.jpg|vignette|Affiche japonaise de ''Isamu Kondō vu par Enoken'' ([[1935 au cinéma|1935]]).]]
[[Fichier:Humanity and Paper Balloons poster.jpg|vignette|upright|Affiche japonaise de ''[[Pauvres humains et ballons de papier]]'' (1937).]]
[[Fichier:Enoken no Kondo Isami.jpg|vignette|upright|Affiche japonaise de ''Isami Kondō vu par Enoken'' ([[1935 au cinéma|1935]]).]]
* [[1933 au cinéma|1933]] : {{japonais|''Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei''|音楽喜劇 ほろよひ人生}}<ref>[https://www.moma.org/calendar/events/1066 ''Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei'' (1933)] Rétrospective « Japan Speaks Out! Early Japanese Talkies » du 6 mai au 20 mai 2015 au [[Museum of Modern Art]]</ref> de [[Sotoji Kimura]]
* [[1933 au cinéma|1933]] : {{japonais|''[[Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei]]''|音楽喜劇 ほろよひ人生}}<ref>[https://www.moma.org/calendar/events/1066 ''Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei'' (1933)] Rétrospective « Japan Speaks Out! Early Japanese Talkies » du 6 mai au 20 mai 2015 au [[Museum of Modern Art]]</ref> de [[Sotoji Kimura]]
* [[1933 au cinéma|1933]] : {{japonais|''Junjō no miyako''|純情の都}} de [[Sotoji Kimura]]
* [[1933 au cinéma|1933]] : {{japonais|''Junjō no miyako''|純情の都}} de [[Sotoji Kimura]]
* [[1934 au cinéma|1934]] : {{japonais|''Tadano bonji: Jinsei benkyō''|只野凡児 人生勉強}} de [[Sotoji Kimura]]
* [[1934 au cinéma|1934]] : {{japonais|''Tadano bonji: Jinsei benkyō''|只野凡児 人生勉強}} de [[Sotoji Kimura]]
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* [[1934 au cinéma|1934]] : {{japonais|''Le Général des Alpes''|あるぷす大将|Arupusu taishō}} de [[Kajirō Yamamoto]]
* [[1934 au cinéma|1934]] : {{japonais|''Le Général des Alpes''|あるぷす大将|Arupusu taishō}} de [[Kajirō Yamamoto]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Kinu no dorogutsu''|絹の泥靴}} de [[Shigeo Yagura]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Kinu no dorogutsu''|絹の泥靴}} de [[Shigeo Yagura]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Trois sœurs au cœur pur''|乙女ごころ三人姉妹|Otome-gokoro sannin shimai}} de [[Mikio Naruse]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''[[Trois sœurs au cœur pur]]''|乙女ごころ三人姉妹|Otome-gokoro sannin shimai}} de [[Mikio Naruse]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Le Protégé''|坊つちゃん|Botchan}} de [[Kajirō Yamamoto]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Le Protégé''|坊つちゃん|Botchan}} de [[Kajirō Yamamoto]]
* [[1935 au cin�ma|1935]] : {{japonais|''L'Actrice et le poète''|女優と詩人|Joyu to shijin}} de [[Mikio Naruse]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''L'Actrice et le poète''|女優と詩人|Joyu to shijin}} de [[Mikio Naruse]]
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* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Cinq types au cirque''|サーカス五人組|Sakasu gonin-gumi}} de [[Mikio Naruse]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Cinq types au cirque''|サーカス五人組|Sakasu gonin-gumi}} de [[Mikio Naruse]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Tokai no kaii shichiji sanpun''|都会の怪異七時三分}} de [[Sotoji Kimura]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Tokai no kaii shichiji sanpun''|都会の怪異七時三分}} de [[Sotoji Kimura]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Isamu Kondō vu par Enoken''|エノケンの近藤勇|Enoken no Kondō Isamu}} de [[Kajirō Yamamoto]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Isami Kondō vu par Enoken''|エノケンの近藤勇|Enoken no Kondō Isami}} de [[Kajirō Yamamoto]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Jinsei shonen hei''|人生初年兵}} de [[Shigeo Yagura]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''Jinsei shonen hei''|人生初年兵}} de [[Shigeo Yagura]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''[[La Fille dont on parle]]''|噂の娘|Uwasa no musume}} de [[Mikio Naruse]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : {{japonais|''[[La Fille dont on parle]]''|噂の娘|Uwasa no musume}} de [[Mikio Naruse]]
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== Courts métrages d'animation produits ==
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* 1933 : {{japonais|''{{Lien|langue=ja|trad=動絵狐狸達引|fr=Ugokie kori no tatehiki}}''|動絵狐狸の達引}} d'{{Lien|langue=ja|trad=大石郁雄|fr=Ikuo Ōishi}}
* 1934 : {{japonais|''Pon suke no haru''|ポン助の春}} de {{Lien|langue=ja|trad=大石郁雄|fr=Ikuo Ōishi}}
* 1934 : {{japonais|''Pon suke no haru''|ポン助の春}} d'Ikuo Ōishi
* 1934 : {{japonais|''Kachikachi yama''|かちかち山}} de {{Lien|langue=ja|trad=大石郁雄|fr=Ikuo Ōishi}}
* 1934 : {{japonais|''Kachikachi yama''|かちかち山}} d'Ikuo Ōishi
* 1935 : {{japonais|''Bīru banzai''|ビール万才}} de {{Lien|langue=ja|trad=大石郁雄|fr=Ikuo Ōishi}}
* 1935 : {{japonais|''Bīru banzai''|ビール万才}} d'Ikuo Ōishi
* 1935 : {{japonais|''Ari to kawazu''|蟻と蛙}} de {{Lien|langue=ja|trad=大石郁雄|fr=Ikuo Ōishi}}
* 1935 : {{japonais|''Ari to kawazu''|蟻と蛙}} d'Ikuo Ōishi
* 1936 : {{japonais|''Tōkī no hanashi''|トーキーの話}} de {{Lien|langue=ja|trad=大石郁雄|fr=Ikuo Ōishi}}
* 1936 : {{japonais|''Tōkī no hanashi''|トーキーの話}} d'Ikuo Ōishi
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== Notes et références ==
== Notes et références ==

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P.C.L. Eiga Seisaku-jo (ピー・シー・エル映画製作所?, plus connue sous le nom de P.C.L., abréviation de « Photo Chemical Laboratories ») est une société de production de cinéma japonaise créée en 1933. En 1937, P.C.L. fusionne avec d'autres sociétés pour former la Tōhō.

Logo de la P.C.L. dans le générique de Ma femme, sois comme une rose (1935).
L'actrice Sachiko Chiba devant un véhicule P.C.L. (revue Eiga no tomo parue en 1936).

Les origines

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La société P.C.L. — abréviation de Photo Chemical Laboratories — est fondée en 1929 à Tokyo par Yasuji Uemura dans le but de fournir des services de laboratoire et de postproduction aux florissantes sociétés de production de cinéma[1],[2]. L'avènement du cinéma sonore — Le premier film entièrement parlant japonais, Mon amie et mon épouse réalisé par Heinosuke Gosho, sort en août 1931 — change la donne et P.C.L. diversifie son offre de services en construisant en 1932 à Tokyo deux studios d'enregistrement équipés pour réaliser des films sonores qui sont loués pour répondre aux besoins croissants des maisons de production[1]. C'est en 1933 qu'il est finalement décidé de se lancer dans la production de films et que P.C.L. Eiga Seisaku-jo est créé[1].

La production de films

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Le premier film produit par P.C.L. est Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei (1933) réalisé par Sotoji Kimura[3]. Ce film est considéré comme la première véritable comédie musicale japonaise[3]. Les coûts de production sont pris en charge par la société Dai Nihon Biru dont les produits sont présentés dans le film qui se déroule en partie dans une brasserie et conte l'histoire d'une vendeuse de bière dans une gare et d'un compositeur essayant de créer une chanson à succès[3]. Les premiers films de la société sont donc de nature commerciale et visent à mettre en avant les produits de leurs investisseurs[1]. La P.C.L. produit deux films en 1933, huit en 1934 et le double en 1935[1]. Dès 1934, une série d'une dizaine de films mettant en vedette l'acteur comique Ken'ichi Enomoto, affectueusement appelé Enoken, connaît le succès auprès du public japonais[4].

Akira Kurosawa (gauche) et Mikio Naruse (droite) durant le tournage d'Avalanche (1937).

Deux réalisateurs d'importance rejoignent P.C.L. en 1934, il s'agit de Kajirō Yamamoto en provenance de la Nikkatsu et de Mikio Naruse. Ce dernier, désireux de réaliser des films parlants et bridé dans sa créativité par Shirō Kido — ce dernier ayant déclaré dans une formule destinée à devenir célèbre, que « les studios Kamata n'ont pas besoin d'un deuxième Ozu » — quitte donc la Shōchiku[5]. Il sera plus à son aise dans ce nouveau studio, et dira plus tard : « À la Shōchiku, on m'autorisait à mettre en scène ; chez P.C.L., on me demandait de mettre en scène. Une différence significative »[6]. Mikio Naruse accède enfin au succès commercial et critique, Ma femme, sois comme une rose apparait en tête du classement des dix meilleurs films japonais de l'année 1935 établi par la revue Kinema Junpō[5], projeté en à New York, c'est aussi le premier film parlant japonais montré et exploité aux États-Unis[7].

Plusieurs grands noms du cinéma japonais font leurs toutes premières armes chez P.C.L. En 1935, le studio recherche des assistants réalisateurs. Bien qu'il n'ait jamais envisagé de travailler dans le cinéma et qu'il ait déjà un travail d'illustrateur de livres, un jeune homme du nom d'Akira Kurosawa répond à l'annonce du studio, qui demande aux candidats de rédiger un essai sur les défauts fondamentaux des films japonais et les moyens d'y remédier. Kurosawa explique dans son papier que si ces défauts sont fondamentaux, alors il n'y a aucun moyen de les corriger. Cette lettre au ton moqueur lui permet de passer les examens suivants. Le réalisateur Kajirō Yamamoto, qui fait partie des recruteurs, insiste pour que Kurosawa soit recruté. En , à l'âge de 25 ans, Akira Kurosawa entre chez P.C.L[8],[9]. Citons aussi Hideo Sekigawa qui entre la même année aux studios P.C.L. en tant qu'assistant réalisateur[10] ou Ishirō Honda qui est troisième assistant réalisateur de Sotoji Kimura sur Tadano bonji: Jinsei benkyō (1934) avant de devoir effectuer son service militaire[11],[12].

Création de la Tōhō

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En 1935, Ichizō Kobayashi, un riche industriel fondateur de la compagnie ferroviaire Hankyu, de la Revue Takarazuka, propriétaire de plusieurs théâtres de kabuki dont le théâtre Takarazuka prend le contrôle de P.C.L. ainsi que d'une autre société de production basée à Kyoto et elle aussi créée en 1933, J.O. Studio (ja)[13],[14]. Il fonde en la Tōhō Eiga Haikyū (ja) (litt. « Tōhō Film Distribution ») pour distribuer les films de P.C.L., de J.O. Studio ainsi que des films étrangers[15]. En , ces différentes entités que sont P.C.L., J.O. Studio et Tōhō Eiga Haikyū fusionnent pour former la Tōhō[15]. Cette société nouvellement créée, disposant de studios sonorisés à Tokyo et à Kyoto et forte d'une chaîne de vingt-sept salles de cinéma dans tous le pays — dont la moitié pouvant accueillir entre 1500 et 2000 personnes — se pose en véritable concurrent à la Shōchiku et à la Nikkatsu[4].

Films produits

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Sachiko Chiba et Kamatari Fujiwara dans Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei (1933).
(de g. à d.) Sachiko Chiba, Chikako Hosokawa et Kamatari Fujiwara dans Ma femme, sois comme une rose (1935).
Scène du film Le Bandit samouraï (1937).
(de g. à d.) Ranko Sawa, Reiko Minakami et Takako Irie dans Les Larmes d'une femme (1937).
Meiko Nakamura (ja) dans Edokko Ken-chan (1937).
Affiche japonaise de Pauvres humains et ballons de papier (1937).
Affiche japonaise de Isami Kondō vu par Enoken (1935).

Courts métrages d'animation produits

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Ugokie kori no tatehiki (1933).
  • 1933 : Ugokie kori no tatehiki (ja) (動絵狐狸の達引?) d'Ikuo Ōishi (ja)
  • 1934 : Pon suke no haru (ポン助の春?) d'Ikuo Ōishi
  • 1934 : Kachikachi yama (かちかち山?) d'Ikuo Ōishi
  • 1935 : Bīru banzai (ビール万才?) d'Ikuo Ōishi
  • 1935 : Ari to kawazu (蟻と蛙?) d'Ikuo Ōishi
  • 1936 : Tōkī no hanashi (トーキーの話?) d'Ikuo Ōishi

Notes et références

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  1. a b c d et e (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story : A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 978-1-4616-7374-3, lire en ligne), p. IX (introduction).
  2. (en) Jasper Sharp, Historical Dictionary of Japanese Cinema, Scarecrow Press, , 564 p. (ISBN 978-0-8108-7541-8, lire en ligne), p. XXV (chonology).
  3. a b et c (en) « Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei (Tipsy Life). 1933. Directed by Sotoji Kimura », sur www.moma.org (consulté le ).
  4. a et b (en) Jasper Sharp, Historical Dictionary of Japanese Cinema, Scarecrow Press, , 564 p. (ISBN 978-0-8108-7541-8, lire en ligne), p. 256 et 257.
  5. a et b Jean Narboni, Mikio Naruse, les temps incertains, Cahiers du cinéma, , 288 p. (ISBN 978-2-86642-283-7), p. 44.
  6. M. Naruse, Kinema Junpō, déc. 1960, cité par Leonard Schrader
  7. Jean Narboni, Mikio Naruse, les temps incertains, Cahiers du Cinéma, , 288 p. (ISBN 978-2-86642-283-7), p. 50.
  8. Akira Kurosawa (trad. Michel Chion), Comme une autobiographie, Quetigny, Cahiers du cinéma, (réimpr. 1985, 1995), 318 p. (ISBN 978-2-86642-180-9), p. 89-93.
  9. (en) Stuart, IV Galbraith, The Emperor and the Wolf : The Lives and Films of Akira Kurosawa and Toshiro Mifune, Faber and Faber, Inc, , 823 p. (ISBN 0-571-19982-8), p. 25.
  10. Dictionnaire du Cinéma Larousse (édition 2001) page 1325
  11. (en) Steve Ryfle et Ed Godziszewski, Ishiro Honda : A Life in Film, from Godzilla to Kurosawa, Wesleyan University Press, , 336 p. (ISBN 978-0-8195-7087-1).
  12. (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story : A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 978-1-4616-7374-3, lire en ligne), p. 5.
  13. Note : la lettre J qui compose l'acronyme J.O. vient de Jenkins, le nom du système d'enregistrement du son utilisé par la société et le O du nom de son fondateur Yoshio Osawa.
  14. (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story : A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 978-1-4616-7374-3, lire en ligne), p. X (introduction).
  15. a et b (en) Jasper Sharp, Historical Dictionary of Japanese Cinema, Scarecrow Press, , 564 p. (ISBN 978-0-8108-7541-8, lire en ligne), p. XXVII (chonology).
  16. Ongaku kigeki: Horoyoi jinsei (1933) Rétrospective « Japan Speaks Out! Early Japanese Talkies » du 6 mai au 20 mai 2015 au Museum of Modern Art
  17. Ino et Mon : titre français du film lors de la rétrospective « Tōhō, le rêve américain » du 21 février au 31 mars 2011 à la MCJP

Liens externes

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