Passer la publicité
Passer la publicité

Élection présidentielle américaine : Harris tente de profiter d'un double effet Obama-Springsteen

L'ancien président américain Barack Obama assiste à un rassemblement pour la candidate démocrate et vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, à Atlanta, en Géorgie, le 24 octobre 2024.
L'ancien président américain Barack Obama assiste à un rassemblement pour la candidate démocrate et vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, à Atlanta, en Géorgie, le 24 octobre 2024. Kevin Lamarque / REUTERS

La vice-présidente faisait campagne jeudi soir en Georgie, État clef pour le scrutin du 5 novembre, où elle tente de séduire l'électorat afro-américain, auprès de qui elle enregistre des intentions de vote décevantes.

Passer la publicité

«Yes We Can!» Kamala Harris a repris jeudi 24 octobre à Atlanta le fameux slogan de Barack Obama lors d'un meeting de campagne où le premier président américain noir a joué les «guest stars» aux côtés de Bruce Springsteen. L'un avec son micro, l'autre avec sa guitare, les deux hommes ont chauffé la salle et appelé les électeurs de Géorgie à se mobiliser dans la dernière ligne droite de la présidentielle du 5 novembre.

Au même moment Donald Trump concluait un discours dans l'Arizona, un autre État qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier. «Nous sommes une décharge. Nous sommes comme la poubelle du monde», a lancé le républicain de 78 ans, qui ne cesse de durcir sa rhétorique migratoire, meeting après meeting. Il a ajouté, au sujet de sa rivale démocrate et de sa gestion de l'immigration: «Une personne responsable d'un tel bain de sang sur notre sol ne peut être autorisée à devenir présidente des États-Unis.»

Les deux candidats concentrent leurs efforts sur les sept États pivots dans lesquels aucun des deux n'a réussi à creuser l'écart au-delà de la marge d'erreur: Géorgie et Arizona, donc, mais aussi Nevada, Pennsylvanie, Caroline du Nord, Michigan et Wisconsin. Donald Trump, qui sera le plus vieux président à prêter serment s'il est élu, sera dans la soirée à Las Vegas où il doit s'adresser à une association de jeunes ultraconservateurs en début de soirée.

Donald Trump ne comprend pas ce pays, son histoire et ce que ça veut dire qu'être vraiment américain. »

Bruce Springsteen

Autre inoxydable septuagénaire capable de remplir des stades, Bruce Springsteen a chanté les louanges de Kamala Harris. «Elle fait campagne pour être la 47e présidente des États-Unis. Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain», a-t-il déclaré. Donald Trump «ne comprend pas ce pays, son histoire et ce que ça veut dire qu'être vraiment américain», a encore déclaré la légende américaine du rock, en insistant sur le rêve américain également par le choix des trois tubes qu'il a joués: The Promised Land, Land of Hope and Dreams et Dancing in the Dark.

Mais c'est à Barack Obama qu'est revenu l'honneur d'introduire sur scène la vice-présidente des États-Unis, avant une accolade. Face à Donald Trump qu'elle a publiquement qualifié mercredi de «fasciste» , la candidate a décidé de tout miser sur la défense de la démocratie avant le 5 novembre, au moment où aucun sondage ne parvient à la départager de l'ancien président républicain.

Dimanche dernier, elle se trouvait déjà dans la région d'Atlanta, où elle avait pris la parole dans deux églises fréquentées par des fidèles afro-américains. La vice-présidente enregistre des intentions de vote relativement décevantes auprès de cet électorat, une catégorie d'électeurs pourtant majoritairement démocrates. Elle n'a pas pu compter longtemps sur l'effervescence de son entrée surprise en campagne en juillet, après le retrait du président Joe Biden, face à un Donald Trump dont la base reste d'une fidélité à toute épreuve.

L'«ennemi de l'intérieur»

Selon la presse américaine, vendredi, c'est Beyoncé qui se produira pendant un rassemblement électoral de Kamala Harris au Texas, un État républicain où la candidate démocrate entend dénoncer les restrictions et interdictions de l'avortement dans une vingtaine d'États. 

De son côté, Donald Trump veut aussi dramatiser, à sa manière, les enjeux du scrutin, en se présentant en rempart contre le déclin supposé de la première puissance mondiale. Dans une interview jeudi, il a promis qu'en cas de victoire, il renverrait «en quelques secondes� un procureur sp�cial charg� d'enqu�ter sur son r�le dans l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, apr�s sa d�faite � la pr�sidentielle de novembre 2020.

Des hordes de partisans aux casquettes rouges continuent d'affluer � ses rassemblements de campagne, fonci�rement convaincus que leur champion - condamn� au p�nal fin mai et vis� par deux tentatives d'assassinat - est victime d'une vaste entreprise de pers�cution politique. Ils viennent �couter une rh�torique de plus en plus agressive, faite d'attaques personnelles contre Kamala Harris et de menaces contre les migrants ou l'�ennemi de l'int�rieur� - une cat�gorie vague dans laquelle l'ancien pr�sident rassemble tous ses opposants politiques.

Passer la publicit�
Passer la publicit�
Passer la publicit�

�lection pr�sidentielle am�ricaine�: Harris tente de profiter d'un double effet Obama-Springsteen

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Passer la publicit�
Passer la publicit�
10 commentaires
  • jasmin

    le

    Je ne vois pas o� il a trouv� de la tyrannie chez Trump ! Pour savoir dans quels pays il y a des tyrans il suffit de voir o� il y a des prisonniers politiques...comme par hasard tout a gauche. Kamawoke c est la regression des libertes et du droit d expression.

  • Oskar Lafontaine

    le

    En arriver � appeler Springsteen � la rescousse, c'est que la Harris se sent perdue.

  • TONY BRUTEAN

    le

    Springsteen...vraiment n'importe quoi.

À lire aussi