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L'atelier des Arts-d�coratifs. Entretien avec Fran�ois Miehe et G�rard Paris-Clavel

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Fait partie d'un num�ro th�matique : Mai-68 : Les mouvements �tudiants en France et dans le monde
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L'atelier des Arts-décoratifs. Entretien avec François Mie he et Gérard Paris-Clavel

■ François Miehe et Gérard Paris- Clavel ont créé, avec Pierre Bernard, le groupe de graphistes Gra- pus après 1968 et leurs activités dans l'école des Arts-décoratifs occupée.

Les Beaux-Arts ont été occupés à partir du 14 mai, quand ont été occupés les Arts-déco ?

F.M. : Le lundi 13 au soir.

Le lundi 13, qui a occupé? D'anciens élèves ? Un peu tout le monde ?

G. P.C. : Exclusivement des élèves. Il faut se replacer dans le contexte, les gens de l'école étaient déjà politisés par rapport à maintenant : la guerre d'Algérie finit en 1962, c'est la guerre au Vietnam, les travailleurs français sont mobilisés...

F.M. : Comme aux Beaux-Arts, aux Arts-déco, il y avait une «masse», c'était le système qui organisait les bals, les bizutages, les polycopiés, les fournitures. Moi, j'ai été le dernier «massier» de l'école et dans le courant de cette période-là, c'est-à- dire la rentrée 1967-68, nous avons transformé la «masse» en syndicat UNEF, bien avant mai 68 : ce sont les étudiants du syndicat UNEF qui ont occupé l'école en mai.

Et aux Beaux-Arts, ça s'est fait de la même manière ?

F.M. : Aux Beaux-Arts, pas du tout, ils ont toujours eu une «masse». Ils ont été plus anarchi-

Affiche: Nous y mettrons le temps
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Affiche: Nous y mettrons le temps
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ques dans l'organisation. Le syndicalisme et les appareils �taient les b�tes noires du gauchisme en 68.

Donc le 13, les �tudiants occupaient ?

G. P.C. : Par la suite, ce qui s'est pass� c'est que tr�s vite les anciens �l�ves ont eu la volont� de faire quelque chose.

F.M. : Le lieu �tait central (la rue d'Ulm, la rue Gay Lussac), si bien qu'on a vu arriver, effectivement, plein d'anciens, Pierre Bernard, G�rard Paris-Clavel, qui �taient des anciens. Moi, j'�tais �tudiant, plus �g�s qu'eux ; j'ai en fait le m�me �ge qu'eux, mais j'ai �t� �tudiant beaucoup plus tard. Je suis all� � l'arm�e, j'ai travaill�.

Alors que toi ?

G. P.C. : Je travaillais, moi, j'�tais directeur artistique dans une maison de mode, ce qui me permettait de passer les barrages : j'�tais toujours propre sur moi...

F.M. : Et tr�s vite aussi sont venus � l'�cole d'autres gens qui avaient des rapports plus lointains avec les Arts-d�co. Nous avons �t� le centre des situationnistes pendant longtemps. Ils ont occup� tous les sous- sols qui �taient r�serv�s jadis � la sculpture...

G. P.C. : Ce qu'il faut comprendre, c'est que 68, c'�tait une p�riode comme �a. Tout groupe organis� r�gnait l� o� il arrivait, ils occupaient le terrain puisque c'�tait permissif.

Le 13 mai, les �tudiants occupent l'�cole, qu'est-ce qu'ils y font ? Ils se mettent � faire des affiches tout de suite ? Ils cr�ent des commissions ? Comment �a se passe ?

F.M. : Nous ne faisons pas des affiches tout de suite, nous nous organisons. Il faut tenir le standard, s'occuper de la s�curit�. Nous commen�ons par faire des commissions de travail et des assembl�es g�n�rales, parfois deux fois par jour, le soir.

Il y avait des d�l�gu�s qui �taient �lus?

G. P.C. : Moi, je crois qu'il y avait deux lois aux Arts-d�co, l'assembl�e g�n�rale qui �tait la lithurgie collective et puis les groupes qui travaillaient. Par exemple, quand tu faisais une affiche, tu descendais, tu la soumettais � l'assembl�e g�n�rale. Mais d'une certaine mani�re, quand tu �tais dans ton atelier, tu pouvais faire ce que tu voulais.

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