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'''Adam Michnik''' (né le {{Date|17|octobre|1946}} à [[Varsovie]]) est un [[historien]], [[journaliste]], [[essayiste]] et ancien militant de l'opposition [[Pologne|polonaise]] dans les années 1960, 1970 et 1980. Michnik est directeur de publication de la ''[[Gazeta Wyborcza]]'', le plus important quotidien national de [[Pologne]].
'''Adam Michnik''' (né le {{Date|17|octobre|1946}} à [[Varsovie]]) est un [[historien]], [[journaliste]], [[essayiste]] et ancien militant de l'opposition [[Pologne|polonaise]] dans les années 1960, 1970 et 1980. Michnik est directeur de publication de la ''[[Gazeta Wyborcza]]'', le plus important quotidien national de [[Pologne]].
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== Biographie ==
== Biographie ==
Adam Michnik est né dans une famille juive [[ashkénaze]], membres du [[Parti communiste de Pologne]]. Son père se nommait Ozjasz Szechter et sa mère {{Lien|fr=Helena Michnik|trad=Helena Michnik|lang=pl}}.


En 1964, il commence des études d'histoire à l'[[université de Varsovie]]. En 1965, il en est exclu en raison d'une initiative militante visant à réformer le régime politique. Réintégré, il est de nouveau exclu de l'université en 1968 pour la même raison<ref name="Wsj.com 2009-11-06">{{Lien web|langue=en|url=/proxy/http://www.wsj.com/articles/SB10001424052748704795604574519463075074956|titre=From Solidarity to Democracy|auteur=Matthew Kaminski|date=6 novembre 2009|éditeur=''[[The Wall Street Journal]]''}}</ref>.
Adam Michnik est né dans une famille juive ashkénaze, membres du [[Parti communiste de Pologne]]. Son père se nommait Ozjasz Szechter et sa mère {{Lien
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Adam Michnik est l'un des principaux responsables de l'opposition au pouvoir [[totalitarisme|totalitaire]] du [[Parti ouvrier unifié polonais]] (''PZPR''), sous le régime de la [[République populaire de Pologne]].
En [[1964]], il commence des études d'histoire à l'[[université de Varsovie]]. En [[1965]], il en est exclu en raison d'une initiative militante visant à réformer le régime politique. Réintégré, il est de nouveau exclu de l'université en [[1966]] pour la même raison.


Dans les années 1977-1980, il fut un des créateurs de la Société des cours scientifiques (TKN), un enseignement indépendant du pouvoir. Entre 1977 et 1989, il devient rédacteur des publications clandestines, ''{{Lien|fr=Biuletyn Informacyjny|trad=Biuletyn Informacyjny|lang=pl}}'', ''Zapis'', ''Krytyka'' et le membre de la plus grande maison d'édition clandestine en Pologne ''{{Lien|fr=NOWa|trad=Independent Publishing House NOWA|lang=pl}}''. À partir de 1980, il est conseiller du syndicat Solidarité (''[[Solidarność]]''). Il est détenu à plusieurs reprises et il est emprisonné pendant six ans du fait de ses activités d'opposant au régime populaire.
Adam Michnik est l'un des principaux responsables de l'opposition au pouvoir [[totalitarisme|totalitaire]] du [[Parti ouvrier unifié polonais]] (''PZPR''), sous le régime de la République populaire de Pologne (''Polska Rzeczpospolita Ludowa'').


En 1989, Michnik fonde le journal ''[[Gazeta Wyborcza]]'', dont il est directeur de publication<ref name="Lemonde.fr 1989-05-10">{{Lien web|url=/proxy/http://lemonde.fr/archives/article/1989/05/10/pologne-sortie-de-gazeta-wyborcza-premier-quotidien-independant-dans-les-pays-de-l-est_4108391_1819218.html|titre=Sortie de " Gazeta Wyborcza " premier quotidien indépendant dans les pays de l'Est|date=10 mai 1989|éditeur=''[[Le Monde]]''}} {{inscription nécessaire}}</ref>. Il participe aux discussions de la {{Lien|fr=Table Ronde du printemps|trad=Okrągły Stół (historia Polski)|lang=pl}} entre le pouvoir et l'opposition. Celles-ci ont permis l'organisation d'{{Lien|fr=Élections législatives polonaises de 1989|trad=Wybory parlamentarne w Polsce w 1989 roku|texte=élections législatives|lang=pl}} en partie libres qui ont abouti à la victoire écrasante des candidats soutenus par Solidarność, notamment grâce au soutien apporté par ''Gazeta Wyborcza''.
Dans les années 1977-1980, il fut un des créateurs de la Société des cours scientifiques (TKN), un enseignement indépendant du pouvoir. Entre 1977 et 1989, il devient rédacteur des publications clandestines, ''Biuletyn Informacyjny'', ''Zapis'', ''Krytyka'' et le membre de la plus grande maison d'édition clandestine en Pologne ''NOWa''. À partir de 1980, il est conseiller du syndicat Solidarité (''[[Solidarność]]''). Il est détenu à plusieurs reprises et il est emprisonné pendant 6 ans du fait de ses activités d'opposant au régime populaire.


Député à la [[Diète de la République de Pologne|Diète]] (''Sejm'') de 1989 à 1991, Michnik s'est ensuite retiré de la vie politique pour se consacrer à son journal et à son groupe de presse et de communication {{Lien|fr=Agora SA|trad=Agora SA|lang=en}}, désormais coté à la [[bourse de Varsovie]] et de [[Bourse de Londres|Londres]].
En [[1989]], il participe aux discussions de la table-ronde entre le pouvoir et l'opposition. Celles-ci ont permis l'organisation d'élections législatives en partie libres qui ont abouti à la victoire écrasante des candidats soutenus par Solidarność, notamment grâce au soutien apporté par ''Gazeta Wyborcza'', le journal que Michnik venait de créer.


Michnik est l'auteur de nombreux ouvrages. Plusieurs sont disponibles en français, dont ''L'Église, la gauche, le dialogue polonais'' paru en 1977, ''Penser la Pologne'' en 1983 ou encore ''La Deuxième révolution'' en 1990.
Député à la Diète (''[[Sejm]]'') de [[1989]] à [[1991]], Michnik s'est ensuite retiré de la vie politique pour se consacrer à son journal et à son groupe de presse et de communication Agora SA, désormais coté à la Bourse de [[Varsovie]] et de [[Londres]].


En 2007, Adam Michnik est médiateur de l'[[Union européenne]] pour la liberté des médias en [[Géorgie (pays)|Géorgie]]<ref name="Wyborcza.pl 2007-11-28">{{Lien web|langue=en|url=wyborcza.pl/1,98817,4716449.html|titre=Adam Michnik Goes to Mediate in Georgia|auteur=Jacek Pawlicki|date=28 novembre 2007|éditeur=''[[Gazeta Wyborcza]]''}}</ref>. Il estime que « Le pire dans le communisme, c'est ce qui vient après »<ref>{{Lien web |url=/proxy/http://www.lefigaro.fr/international/2009/12/28/01003-20091228ARTFIG00270-hongrie-d-un-oubli-a-l-autre-.php|titre=Hongrie : d'un oubli à l'autre|auteur=François Hauter|date=28 décembre 2009|éditeur=''[[Le Figaro]]''}}</ref>.
Michnik est l'auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs sont disponibles en français. On peut citer notamment ''L'Église, la gauche, le dialogue polonais'' paru en [[1977]], ''Penser la Pologne'' en [[1983]] ou encore ''La deuxième révolution'' en 1990.


== Distinctions ==
Adam Michnik sera le médiateur de l'Union européenne pour la liberté des médias en Géorgie<!-- Article non trouvé--<ref> {{fr}} {{Lien web |url=http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33389385@7-58,0.html |titre=28/11/2007 |titre= |site=www.lemonde.fr |consulté le=}}</ref>-->. Lorsqu'on lui demande ce qu'il avait de pire dans le communisme il répondit : {{Citation|Le pire dans le communisme, c'est ce qui vient après}}<ref> {{fr}} {{Lien web |url=/proxy/http://www.lefigaro.fr/international/2009/12/28/01003-20091228ARTFIG00270-hongrie-d-un-oubli-a-l-autre-.php |titre=Hongrie : d'un oubli à l'autre |date=28/12/2009 |site=www.lefigaro.fr |consulté le=26 mai 2010.}}</ref>
[[Fichier:Adam Michnik (1991) by Erling Mandelmann.jpg|thumb|right|Adam Michnik, par [[Erling Mandelmann]], en 1991.]]
[[Fichier:Adam Michnik (1991) by Erling Mandelmann.jpg|thumb|right|Adam Michnik, par [[Erling Mandelmann]], en 1991.]]

== Distinctions ==

* [[Docteur honoris causa|Docteur ''honoris causa'']] de The New School for Social Research de [[New York]] ;
* [[Docteur honoris causa|Docteur ''honoris causa'']] de The New School for Social Research de [[New York]] ;
* Docteur ''honoris causa'' de l'Université du [[Minnesota]] ;
* Docteur ''honoris causa'' de l'Université du [[Minnesota]] ;
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* [[Ordre de l'Aigle blanc]] (2010)
* [[Ordre de l'Aigle blanc]] (2010)


== Lien externe ==
== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|auteur1=Cyril Bouyeure|titre=L'invention du politique|sous-titre=une biographie d'Adam Michnik|éditeur=Noir sur Blanc|lien éditeur=Noir sur Blanc|lieu=Paris|année=2007|pages totales=383|isbn=9782882501905}}
{{Autorité|WORLDCATID=lccn-n-80-73828}}
* [http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1078460 «Katyn» ou le film du massacre des Polonais par les Soviétiques] par Adam Michnik dans [http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/ARCHIVES/archives.cgi?ID=8238f007c239945a26a80945f584bb3fe0c68abe40a68a18 Le Monde]


== Références ==
== Références ==
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== Liens externes ==
<references/>
* Cyril Bouyeure, ''L'invention du politique : une biographie d'Adam Michnik'', Éd. Noir sur blanc, Paris, 2007

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Version du 1 juillet 2015 à 04:14

Adam Michnik
Description de cette image, également commentée ci-après
Adam Michnik en mars 2006.
Naissance (78 ans)
Varsovie
Nationalité polonaise
Profession
Formation
Ascendants

Adam Michnik (né le à Varsovie) est un historien, journaliste, essayiste et ancien militant de l'opposition polonaise dans les années 1960, 1970 et 1980. Michnik est directeur de publication de la Gazeta Wyborcza, le plus important quotidien national de Pologne.

Biographie

Adam Michnik est né dans une famille juive ashkénaze, membres du Parti communiste de Pologne. Son père se nommait Ozjasz Szechter et sa mère Helena Michnik (pl).

En 1964, il commence des études d'histoire à l'université de Varsovie. En 1965, il en est exclu en raison d'une initiative militante visant à réformer le régime politique. Réintégré, il est de nouveau exclu de l'université en 1968 pour la même raison[1].

Adam Michnik est l'un des principaux responsables de l'opposition au pouvoir totalitaire du Parti ouvrier unifié polonais (PZPR), sous le régime de la République populaire de Pologne.

Dans les années 1977-1980, il fut un des créateurs de la Société des cours scientifiques (TKN), un enseignement indépendant du pouvoir. Entre 1977 et 1989, il devient rédacteur des publications clandestines, Biuletyn Informacyjny (pl), Zapis, Krytyka et le membre de la plus grande maison d'édition clandestine en Pologne NOWa (pl). À partir de 1980, il est conseiller du syndicat Solidarité (Solidarność). Il est détenu à plusieurs reprises et il est emprisonné pendant six ans du fait de ses activités d'opposant au régime populaire.

En 1989, Michnik fonde le journal Gazeta Wyborcza, dont il est directeur de publication[2]. Il participe aux discussions de la Table Ronde du printemps (pl) entre le pouvoir et l'opposition. Celles-ci ont permis l'organisation d'élections législatives en partie libres qui ont abouti à la victoire écrasante des candidats soutenus par Solidarność, notamment grâce au soutien apporté par Gazeta Wyborcza.

Député à la Diète (Sejm) de 1989 à 1991, Michnik s'est ensuite retiré de la vie politique pour se consacrer à son journal et à son groupe de presse et de communication Agora SA (en), désormais coté à la bourse de Varsovie et de Londres.

Michnik est l'auteur de nombreux ouvrages. Plusieurs sont disponibles en français, dont L'Église, la gauche, le dialogue polonais paru en 1977, Penser la Pologne en 1983 ou encore La Deuxième révolution en 1990.

En 2007, Adam Michnik est médiateur de l'Union européenne pour la liberté des médias en Géorgie[3]. Il estime que « Le pire dans le communisme, c'est ce qui vient après »[4].

Distinctions

Adam Michnik, par Erling Mandelmann, en 1991.

Bibliographie

Références

  1. (en) Matthew Kaminski, « From Solidarity to Democracy », The Wall Street Journal,
  2. « Sortie de " Gazeta Wyborcza " premier quotidien indépendant dans les pays de l'Est », Le Monde, Inscription nécessaire
  3. (en) Jacek Pawlicki, « Adam Michnik Goes to Mediate in Georgia », Gazeta Wyborcza,
  4. François Hauter, « Hongrie : d'un oubli à l'autre », Le Figaro,

Liens externes

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