Aller au contenu

Brian Eno

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Brian Eno
Description de cette image, également commentée ci-après
Brian Eno en 2017.
Informations générales
Nom de naissance Brian Peter George Eno
Naissance (76 ans)
Woodbridge, Suffolk, Angleterre
Activité principale Musicien, arrangeur, producteur
Genre musical Ambient, rock, musique électronique, pop, musique expérimentale
Instruments Synthétiseur, Claviers, voix, piano, guitare basse, guitare
Années actives Depuis 1968
Site officiel Brian-Eno.net

Brian Eno [ˈbɹaɪən ˈiːnoʊ][1], nom de scène de Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno[4], né plus simplement Brian Peter George Eno le à Woodbridge (Suffolk, Angleterre), est un musicien, arrangeur et producteur britannique[3]. Eno s'est décrit comme un « non-musicien » et a contribué à introduire une variété d'approches conceptuelles et de techniques d'enregistrement dans la musique contemporaine, prônant une méthodologie de « la théorie sur la pratique, la sérendipité sur la prévoyance et la texture sur l'artisanat » selon AllMusic[5]. Il a été décrit comme l'une des personnalités les plus influentes et les plus novatrices de la musique, l'avant-garde autant que la populaire[3].

Né dans le Suffolk, Eno a étudié la peinture et la musique expérimentale à l'école d'art de l'Ipswich Civic College au milieu des années 1960[6], puis à la Winchester School of Art[7]. En 1971, il a rejoint le groupe de glam rock Roxy Music, d'abord en tant que technicien son[8], puis comme joueur de synthétiseur[7],[9]. Après avoir participé aux deux premiers albums de Roxy Music, il quitte le groupe en 1973 pour enregistrer plusieurs disques en solo[9], inventant le terme « musique ambient » pour décrire son travail dans des albums tels que Discreet Music (1975) et Music for Airports (1978)[10]. Il a également collaboré avec des artistes tels que Daniel Lanois, Robert Fripp, Icehouse, Cluster, Harold Budd, David Bowie pour la trilogie berlinoise et David Byrne, et a produit de nombreux albums comme ceux de U2, John Cale, Jon Hassell, Laraaji, Talking Heads et Devo[11],[12].

Eno a continué à enregistrer des albums solo et à travailler avec des artistes tels que Laurie Anderson, Genesis pour qui il a fait les traitements de la voix de Peter Gabriel sur l'album The Lamb Lies Down on Broadway[13], Grace Jones, Slowdive, Coldplay, James Blake et Damon Albarn[14]. Depuis ses débuts en tant qu'étudiant, il s'intéresse à l'art conceptuel, à la vidéo et au multimédia, y compris les installations sonores[15]. Il a co-développé au milieu des années 1970 le jeu de cartes « stratégies obliques », contenant des aphorismes cryptiques destinés à stimuler la pensée créatrice[16]. À partir des années 1970, certaines installations d'Eno ont été projetées sur les voiles de l'opéra de Sydney en 2009[11],[17], et le télescope Lovell de la Jodrell Bank en 2016[11],[18]. Défenseur de nombreuses causes humanitaires, Eno écrit sur divers sujets et fait partie des membres fondateurs de l'organisation The Long Now Foundation[11],[19],[20].

Enfance et formation (1948-1970)

[modifier | modifier le code]
Photographie de bateaux de plaisance près de Melton dans le Suffolk.
Port de plaisance près du village de Melton, lieu de naissance de Brian Eno.

Brian Peter George Eno est né le , au Phyllis Memorial Hospital dans le village de Melton[21] près de la petite commune rurale de Woodbridge dans le comté du Suffolk situé au nord-est de Londres[22],[3]. Il est le fils de William Arnold Eno (1916-1988) et de Maria Alphonsine Buslot (1922-2005)[21], d'origine flamande, et que son père avait épousé en 1946[21], lorsqu'il était cantonné en Belgique juste après la Seconde Guerre mondiale[22],[3]. Brian est l'aîné des trois enfants de William et Maria, il a une sœur cadette nommée Arlette et un jeune frère Roger, qui deviendra également musicien[23]. Le jeune garçon est le plus souvent solitaire mais joue parfois avec Rita, une demi-sœur plus âgée[23]. Il grandit au sein d'un foyer populaire qui ne manquait pas de talents : son grand-père était l'un des rares à savoir jouer du basson dans le comté, et son oncle faisait de la restauration de porcelaine. Quant à son père, qui exerçait le métier de facteur (profession adoptée par d'autres membres de la famille depuis plusieurs générations), il savait aussi réparer les mécanismes d'horlogerie[24]. L'enfance d'Eno joue un rôle décisif dans la composition de certains de ses morceaux, il a raconté à son biographe David Sheppard combien il avait été impressionné par les sonorités carillonnantes que produisent les câbles et cordages des bateaux frappés par le vent dans les ports de plaisance du Suffolk. C'est ce type de son qu'il essayera de recréer sur The Lost Day, extrait de l'album Ambient 4: On Land[25].

Issu d'un milieu catholique, l'enfant intègre en le St Joseph's College à Ipswich, une école religieuse dirigée par des Lasalliens qui incitent les élèves à ajouter le nom de leur saint patron[4] à leur patronyme[2],[21]. C'est à cette époque qu'il a ses premiers émois musicaux en découvrant les disques de rock 'n' roll, rhythm and blues et de doo-wop grâce à la proximité d'une base américaine[26],[27]. Faute d'argent pour se procurer un instrument, il chante dans une chorale de gospel[7]. Il poursuit ensuite ses études à l'Ipswich School of Art sous la houlette de Roy Ascott[7],[28]. Adepte de l'art cybernétique, Ascott a des méthodes d'enseignement peu orthodoxes et lui apprend entre autres à établir un « questionnement de toutes les hypothèses » en matière artistique[29]. L'artiste et compositeur Tom Phillips figure également parmi ses professeurs[30], il l'encourage et tisse ensuite avec lui une relation amicale[31],[32]. Grâce à Phillips[33], le jeune Eno découvre la musique contemporaine, en particulier John Cage et son ouvrage Silence: Lectures and Writings (1961)[7]. En 1948, ce dernier avait notamment composé In a Landscape[34], une pièce pour piano qui anticipe la musique « ambient »[33],[35],[30]. La pensée de John Cage aura un impact très important sur celle du jeune Eno qui reprendra à son compte des préceptes comme « Crée tes propres paramètres, met en place ton propre système ou tes propres règles du jeu […] et observe ce qui se passe », et qu'il mettra également à profit en tant que producteur lorsqu'il donnera des directives poétiques ou originales à des musiciens, notamment dans la trilogie berlinoise de David Bowie[36]. Tom Phillips lui fait aussi découvrir des musiciens de la scène expérimentale anglaise comme John Tilbury (en)[37] mais aussi des minimalistes américains comme La Monte Young et Terry Riley, pionniers dans l'utilisation des bandes magnétiques. Terry Riley et son successeur Steve Reich avaient mis au point une technique basée sur le « déphasage » entre deux bandes magnétiques dans des pièces comme It's Gonna Rain qui impressionnent énormément Eno[38], et dont il s'inspirera lors de ses premières expérimentations faites au magnétophone, en particulier sur l'album (No Pussyfooting) (1973) réalisé avec le guitariste Robert Fripp[30]. En 1966, il rentre à la Winchester School of art où il étudie l'art conceptuel. Il en ressort persuadé que la peinture, la sculpture et la musique pourraient fusionner ensemble[39]. En 1968, il écrit un essai en forme de pamphlet intitulé Musique pour non-musiciens[40] qui est publié à 25 exemplaires[41]. Il commence aussi à s'intéresser à l'électronique et au fonctionnement des magnétophones[7] qu'il achète par dizaines dans des dépôts-vente ou vide-greniers, puis élabore des « sculptures sonores »[42].

En dehors de la musique expérimentale, Eno se passionne pour le rock. Il aime les courants les plus audacieux de la fin des années 1960, comme la période psychédélique des Beatles (notamment l'album Revolver dont il reprendra le titre Tomorrow Never Knows sur le disque 801 Live (en) en 1976) mais aussi des artistes comme The Who, The Byrds, Jimi Hendrix, The Velvet Underground[45] et Can[7]. Durant ses études, il participe à différents groupes de musique comme les Black Aces, Maxwell Demon et Merchant Taylor's Simultaneous Cabinet[46],[47].

Après avoir obtenu son diplôme des beaux-arts à Winchester en 1969[48], il part à Londres où il intègre plusieurs orchestres expérimentaux comme le Scratch Orchestra de Cornelius Cardew[51] puis le Portsmouth Sinfonia en 1970[52],[46].

Début de carrière et participation à Roxy Music (1970-1973)

[modifier | modifier le code]
Photographie du synthétiseur VCS3 au musée de la Cité de la musique à Paris.
Le synthétiseur VCS3 utilisé par Eno, avec son clavier de contrôle.

Avant de pouvoir gagner sa vie dans le monde de la musique, Eno commence d'abord par travailler comme maquettiste d'appoint pour le compte d'un journal, puis essaye de revendre des haut-parleurs auprès de son cercle d'amis[7]. En 1971, dans le wagon d'une rame de métro, il croise par hasard le saxophoniste et hautboïste Andy Mackay[53], avec qui il avait noué des liens d'amitié quand ce dernier étudiait à l'université de Reading à la fin des années 1960[54]. Mackay, qui venait d'intégrer le groupe de glam rock Roxy Music (fondé par Bryan Ferry), lui propose d'enregistrer des démos avec son magnétophone[53],[7], et l'autorise aussi à utiliser son synthétiseur VCS3, tout juste conçu par la société Electronic Music Studio[57] et qu'il ne maîtrise pas lui-même[7].

Recruté d'abord comme simple technicien son à la console de mixage, il chante parfois dans les chœurs et prend toujours plus de place au sein du groupe, grâce à sa maîtrise du matériel mis à sa disposition (trois magnétophones à bandes magnétiques, un magnétophone à cassette et un générateur de delay)[56] et aux sonorités étranges qu'il tire du synthétiseur VCS3[7]. Dans une interview donnée au magazine Q en 1990, Brian Eno a déclaré :

« Je voulais utiliser Roxy comme un terrain pour les expérimentations sonores que je faisais à l'université[7]. »

On peut entendre distinctement plusieurs des interventions d'Eno au synthétiseur sur certains titres des deux albums auquel il a participé, comme 2HB et Ladytron sur Roxy Music (1972)[58],[30], ou encore Editions of You sur For Your Pleasure (1973)[59]. Sur Ladytron, Bryan Ferry lui demande de créer une sonorité de « paysages lunaires »[60].

Roxy Music dans l'émission néerlandaise TopPop en 1973.

Mais Eno peut aussi traiter le son des autres instruments (comme la guitare de Phil Manzanera) à travers les modules de son synthétiseur[61]. Préposé à la manipulation des bandes magnétiques, il innove en expérimentant des techniques de son invention comme le « butterfly echo » sur la chanson-titre du second album For Your Pleasure[62]. Sur ce morceau, il manipule le son du piano de Bryan Ferry en mettant du ruban adhésif sur le cabestan du magnétophone afin de faire « flotter » le son de la bande magnétique « à la manière d'un papillon battant ses ailes colorées »[62].

Sur scène, les membres du groupe portaient des tenues extravagantes ressemblant « au genre de costumes qu'aurait pu arborer le Président du Parlement Galactique dans une série B des années 1950 »[63]. Brian Eno était sans doute le plus androgyne de tous[67]. Maquillé et habillé comme un « travesti futuriste[7] », il n'hésitait pas à se vêtir de costumes de scène rigides mis au point par sa petite amie Carol McNicoll et qui ressemblaient plus à des sculptures qu'à des vêtements. Ces tenues permettaient de le mettre en valeur sur scène, pendant qu'il manipulait le joystick et les potentiomètres de son instrument sans pouvoir bouger de son emplacement[64].

En , après un concert au York Festival, il est poussé à la démission à cause d'une incompatibilité d'humeur et d'intérêts avec le chanteur Bryan Ferry[68]. Dans la biographie The Thrill of it All : The Story of Bryan Ferry and Roxy Music écrite par David Buckley, Eno a donné l'explication suivante : « C'était le clash typique entre l'ego de deux jeunes mâles. C'est arrivé parce que j'avais un look bizarre, j'ai attiré l'attention de la presse et j'ai fait de belles photos. Ça a donné l'impression que j'étais le leader créatif du groupe, alors que c'était le groupe de Bryan[69] ».

Premiers albums en solo (1973-1977)

[modifier | modifier le code]

De Here Come The Warm Jets à Before and After Science

[modifier | modifier le code]
Portrait en noir et blanc de Brian Eno avec des cheveux longs surmontés d'un béret
Brian Eno dans l'émission TopPop en avril 1974.

Après son passage chez Roxy Music, il entame une longue carrière toujours poussée vers la recherche, l'expérimentation et l'ouverture à toutes les formes de musique et d'art. Elle débute en réalité en 1972, alors qu'il était encore membre du groupe de Bryan Ferry, et qu'il enregistre (No Pussyfooting) avec Robert Fripp, guitariste et fondateur du groupe King Crimson. Cet album expérimental, réalisé avec un dispositif de delay inspiré des techniques d'enregistrement des compositeurs Terry Riley et Pauline Oliveros[70], paraît en 1973[71].

C'est en 1974 que sort le premier album solo d'Eno, Here Come The Warm Jets (auquel participent entre autres les guitaristes Robert Fripp, Phil Manzanera, Chris Spedding et le bassiste John Wetton), un de ceux qui connaîtront le plus de succès en restant pendant deux semaines à la 26e place des charts en Angleterre[72]. Encore très marqué par le glam rock[73], Here Come The Warm Jets propose un contenu hétéroclite mêlant chansons parfois inspirées par le doo-wop, et pistes plus expérimentales comme Baby's On Fire qui est restée célèbre pour son mémorable solo de guitare signé Robert Fripp[7],[74]. Eno écrit ses propres textes qui sont souvent basés sur des « rythmes-syllabes », ou qui découlent d'une réflexion ludique sur le langage non dénuée d'une certaine poésie absurde[75].

Un single inédit, Seven Deadly Finns, enregistré avec le groupe The Winkies, sort en mars 1974, et parvient presque à se classer dans le UK Singles Chart[76]. Le britannique réitérera l'expérience l'année suivante, en publiant un autre single reprenant la célèbre chanson The Lion Sleeps Tonight[77].

Un second album, Taking Tiger Mountain (By Strategy) (en) paraît en fin d'année et bénéficie entre autres de la participation de Robert Wyatt, l'ex-batteur de Soft Machine, et du Portsmouth Sinfonia[78]. Son titre fait référence à un opéra chinois du même nom, qu'Eno avait découvert sous forme d'images, en dénichant un lot de cartes postales dans une boutique de souvenirs à San Francisco, au cours d'une tournée promotionnelle aux États-Unis[79]. Les chansons de Taking Tiger Mountain (By Strategy) ressemblent à celles du disque précédent, mais l'esthétique de l'album s'écarte un peu plus du rock traditionnel. Les arrangements inhabituels des morceaux sont dus en particulier à l'usage des « stratégies obliques », un jeu de cartes spécialement créé par Eno et le peintre Peter Schmidt, avant qu'il ne soit commercialisé en 1975. Afin de permettre aux musiciens de se libérer de leurs pratiques habituelles ou pour débrider leur créativité, ils sont invités à tirer une des cartes du jeu au hasard, et à suivre l'instruction qu'elle propose, comme par exemple : « Honore tes erreurs comme une intention cachée », « Demande à ton corps », « Assourdis (ou coupe le son) et continue »[80]etc. Eno se servira désormais des « stratégies obliques » tout au long de sa carrière, et notamment dans son travail de réalisateur artistique.

Illustration de l'opéra Taking Tiger Mountain by Strategy dont le titre a été repris par Eno pour son second album.

C'est sur Taking Tiger Mountain (By Strategy) que figure Third uncle, une composition d'Eno arrangée par le bassiste Brian Turrington, et ayant fait l'objet d'un 45 tours français, publié à l'époque par le label Island Records dans la collection Série Parade[81]. De style protopunk, voire quasi heavy métal, cette chanson a été reprise par Eno lui-même en 1976, puis en 1982 par le groupe Bauhaus dans une version très fidèle parue sur l'album The Sky's Gone Out[82].

Pour le critique Simon Reynolds, ces deux premiers albums constituent « une sorte de chaînon manquant […] entre les fantaisies psychédéliques à la Syd Barrett et la frange la plus excentrique de la new wave »[73]. Parallèlement, Eno se produit sur scène pour faire la promotion de ses disques. Après un collapsus pulmonaire survenu pendant une tournée épuisante avec les Winkies, il prend conscience qu'il n'est pas un artiste de scène[83]. On le retrouve néanmoins le , lors d'un concert en compagnie de nombreux autres artistes comme Kevin Ayers, John Cale et Nico au Rainbow Theatre de Londres, et qui donnera lieu à l'album June 1, 1974[7].

Paru en 1975, son troisième album Another Green World est souvent perçu comme le chef-d'œuvre de ses disques chantés[84],[85],[86]. Avec ce disque, Eno commence à proposer un contenu radicalement neuf en matière de musique pop[7]. Another Green World, réalisé entre autres avec Robert Fripp, John Cale et Phil Collins[87], se compose de quatorze pistes dont neuf sont purement instrumentales et évoquent des souvenirs ou de sensations qu'il avait éprouvé durant l'enfance[84],[7]. C'est le cas d'un morceau comme In Dark Trees bas� sur des percussions synth�tiques assorties d'une bo�te � rythmes[88], et dont le titre fait r�f�rence � des promenades dans les for�ts de son Suffolk natal.[84]. Le disque comporte aussi des pistes plus abstraites mais non d�nu�es d'une certaine m�lancolie comme Becalmed, Zawinul/Lava et Spirits Drifting[84]. Ces pistes instrumentales éthérées se marient harmonieusement avec les morceaux chantés comme le contemplatif Everything Merges with the Night qu'Eno interprète avec une « voix blanche »[7] qui a beaucoup marqué le jeune Étienne Daho[90]. Cette même année, Fripp et Eno réalisent un second album, Evening Star, qu'ils jouent en tournée en Europe[91]. Eno est également crédité aux « enossifications » (correspondant à un traitement du son) sur la pièce The grand parade of lifeless packaging de l'album The Lamb Lies Down on Broadway de Genesis[92],[13].

En 1976, il fait partie du supergroupe éphémère 801 (en), avec Phil Manzanera (le guitariste de Roxy Music), et participe à leur disque 801 Live (en). Séquencé en forme de crescendo, l'album commence par des morceaux assez tranquilles tirés du disque Diamond Head de Manzanera ou de l'unique album du groupe Quiet Sun, et se termine par Third uncle, un morceau rapide et quasi punk rock d'Eno. Le disque comporte également plusieurs reprises de classiques du rock des années 1960 comme Tomorrow Never Knows des Beatles, et You Really Got Me des Kinks[93].

Enregistré en 1977, son quatrième disque de chansons, Before and After Science marque un bref retour à la pop, avec les contributions de Hans-Joachim Roedelius et Dieter Moebius, membres du groupe allemand Cluster. Ce disque souvent rêveur et onirique constitue une sorte de synthèse des albums précédents avec des chansons de style variés. Naviguant dans une « ambiance quasi aquatique », la chanson By This River, co-composée avec Roedelius et Moebius, figure parmi les plus belles qu'il ait écrite[16]. Elle a d'ailleurs été reprise par Martin L. Gore sur son album Counterfeit² en 2003[94].

L'invention de la musique « ambient »

[modifier | modifier le code]
Portrait de Judy Nylon à Londres en 1971.
L'artiste américaine Judy Nylon a participé indirectement à la naissance de la musique ambient.

Un soir de , Eno est percuté par un taxi en traversant une rue après avoir enregistré en studio la piste vocale de la chanson Miss Shapiro sur l'album Diamond Head de Phil Manzanera[95]. Après un séjour à l'hôpital d'un peu plus d'une semaine, il rentre à son domicile et doit rester immobilisé durant une bonne partie des premiers mois de l'année 1975[96]. Son amie Judy Nylon lui rend alors visite, et lui apporte un 33 tours de musique de harpe du XVIIIe siècle qu'elle venait d'acheter. La jeune femme démarre alors la lecture du disque et ajuste le volume sonore du mieux qu'elle le peut. Ce jour-là, il pleuvait beaucoup, et Eno l'aide à « équilibrer la douceur du clapotis de la pluie avec le faible son des notes de harpe »[97],[98]. Contraint à l'immobilité, Eno finit par apprécier peu à peu cette nouvelle « expérience d'écoute » qui correspond à l'idée qu'il se fait du rôle de la musique : « être un lieu, un sentiment, une coloration globale de l'environnement sonore »[99]. Eno invente ainsi, d'une manière concrète, une nouvelle perspective musicale : l'ambient[16]. Cette musique très réfléchie, aux atmosphères minimalistes, sombres ou froides, peut aussi bien se prêter à une écoute attentive que distraite[100]. Discreet Music (en), qu'il enregistre sur son nouveau label Obscure Records, est considéré par le compositeur comme le « premier disque réellement ambient. »[101]. Répétitif et de caractère modal, le morceau-titre de l'album est qualifié de « paisible » par son créateur[101]. Le critique Simon Reynolds compare cette musique « faite pour les lieux domestiques clos » à une « étendue ondulante »[102].

Photographie du terminal n°1 de l'aéroport de Cologne-Bonn.
Le décor spacieux du terminal de l'aéroport de Cologne-Bonn a inspiré l'album Music for Airports.

À la fin de l'année 1977, alors qu'il se trouve dans la salle d'attente de l'aéroport de Cologne-Bonn, Eno imagine une musique qui pourrait s'adapter le mieux possible à ce type d'environnement. L'année suivante, il publie le résultat sous la forme d'un disque intitulé Music for Airports et dont le livret propose une définition théorique de la musique ambient[101]. Conçu partiellement en Allemagne grâce à l'ingénieur du son Conny Plank[103], qui a travaillé auprès de Kraftwerk, Neu! et Cluster[104], l'album se compose de quatre titres. La piste 1/1 a été élaborée à partir d'une improvisation au piano de Robert Wyatt, agrémentée d'accords joués au piano électrique Fender Rhodes, tandis que 2/1 et 1/2 utilisent des boucles répétitives asynchrones de chœurs féminins noyés de réverbération[103]. La piste 2/2, quant à elle, a été réalisée à partir des sonorités synthétiques du VCS3 et de l'ARP 2600[103]. Music for Airports est le premier opus d'une série de quatre albums « ambient » qui comporte également Ambient 2: The Plateaux of Mirror (avec Harold Budd), Ambient 3: Day of Radiance de Laraaji, et Ambient 4: On Land[105].

Parallèlement à ses recherches sur la musique d'ambiance, Eno enregistre en 1976 avec le supergroupe allemand Harmonia, l'album Tracks and Traces, qui ne sera publié qu'en 1997[106]. Il commence ensuite une collaboration avec Hans-Joachim Roedelius et Dieter Moebius (deux membres d'Harmonia à l'origine du duo électronique Cluster), qui se concrétisera par plusieurs albums en commun, dont le disque instrumental Cluster & Eno (1977) et After the Heat (1978). Réalisé avec la collaboration de Holger Czukay, Asmus Tietchens et du sitariste Okko Bekker, Cluster & Eno propose de paisibles « paysages » sonores en grande partie improvisés, tandis que After the Heat, plus rythmé et tendu, comporte deux chansons interprétées par Eno[107].

La trilogie « berlinoise » avec David Bowie (1977-1978)

[modifier | modifier le code]
Brian Eno lors d'une conférence en 2011
David Bowie en concert à Oslo en 1978
Tony Visconti en studio en 2000
Brian Eno (à gauche) et Tony Visconti (à droite) ont tous deux façonné le son de la trilogie berlinoise de David Bowie (au centre).

Au cours de la tournée Ziggy Stardust Tour, Roxy Music avait fait la première partie de David Bowie[108] au club The Greyhound de Croydon en [109]. Ce dernier suivait de près la carrière d'Eno dont il appréciait particulièrement les albums Another Green World et Discreet Music[73]. Au début du mois de , Bowie propose à Eno de collaborer avec lui sur son album Low. Unis par leur passion commune pour le krautrock, et avec l'aide de l'ingénieur du son Tony Visconti, les deux hommes vont réaliser trois albums formant la trilogie berlinoise[110],[108].

Enregistré en grande partie au château d'Hérouville, puis finalisé dans les studios Hansa de Berlin-Ouest[108], Low, le premier opus de la trilogie, propose des sonorités révolutionnaires qui annoncent le post-punk[111],[113]. Sur la face A du 33 tours, le producteur Tony Visconti altère le son de la batterie avec un harmonizer de la marque Eventide permettant de changer le ton d'un instrument en temps réel sans modifier sa durée[114], tandis que la face B, influencée par les travaux de Cluster, Harmonia ou Neu![115], déroule d'inquiétantes plages atmosphériques rarement entendues auparavant dans la musique pop[116],[108]. Ces dernières sont en grande partie dues aux idées d'Eno qui utilise de nombreux claviers comprenant entre autres un Chamberlin et un Synthi AKS de la société EMS[117]. Co-écrite par Eno, Warszawa déploie une sorte de paysage sonore désolé sur lequel Bowie chante des mots inconnus en s'inspirant d'un chorale des Balkans[117].

Conçu et enregistré à Berlin durant l'été 1977, l'album "Heroes" est surtout célèbre pour sa chanson-titre co-composée avec Eno, et qui tire profil des caractéristiques réverbérantes de la vaste salle du Studio 2 Meistersaal d'Hansa[108],[118]. Influencée par le groupe allemand Neu![120], la chanson "Heroes" doit aussi beaucoup aux larsens de guitare de Robert Fripp et aux sonorités chuintantes du synthétiseur VCS3 d'Eno que l'on entend tout au long du morceau et qu'il élabore à l'aide de trois drones en oscillation[121]. Il co-signe également plusieurs pistes instrumentales sur la face B du disque dont l'orientalisante Moss Garden, très marquée par la musique ambient, et Neuköln qui s'inspire des mélopées du Proche-Orient ou de l'Europe de l'Est, et dont le titre fait référence à un quartier du centre-sud de Berlin qui accueillait des populations turques[122].

Lodger, le dernier opus de la trilogie, est enregistré l'année suivante aux Studios Mountain de Montreux puis finalisé aux Record Plant Studios de New York[108],[123]. Eno est présent sur de nombreux titres qu'il co-signe avec Bowie comme Fantastic Voyage ou African Night Flight, pour lequel il crée une sonorité de « menace de grillon », et qui anticipe les recherches qu'il développera bientôt pour les Talking Heads, en particulier sur Remain in Light[124].

Les années new-yorkaises (1978-1980)

[modifier | modifier le code]
Photo en noir et blanc des Talking Heads (de gauche à droite : Chris Frantz, Jerry Harrison, David Byrne, et Tina Weymouth).
Le groupe Talking Heads lorsqu'il était produit par Eno en 1979.

Le , Eno découvre une jeune formation post-punk new-yorkaise, les Talking Heads, lors d'un concert au club The Rock Garden de Londres, pendant leur première tournée en Europe[125]. Il est si enthousiasmé qu'il décide de leur consacrer une chanson, dont le titre King's Lead Hat est basé sur l'anagramme du nom du groupe, et qui figurera sur son disque Before and After Science[66]. Dès l'année suivante, il s'installe dans un appartement du quartier de Greenwich Village à New York[126] alors que les Talking Heads lui confient la réalisation artistique de leur second album More Songs About Buildings and Food (1978). Ce disque sera le premier d'une trilogie que le critique Simon Reynolds qualifie de « funk psychédélique »[127].

Photo de la façade de l'immeuble Powell Building au 105, Hudson Street à Manhattan
Façade de l'immeuble hébergeant la galerie Artists Space, où s'est déroulé l'un des premiers festivals no wave en 1978, .

Il ne participera pas à l'écriture des chansons de More Songs About Buildings and Food, mais dès l'album suivant, Fear of Music (1979), il co-écrit deux morceaux avec David Byrne : l'afro-disco I Zimbra, dont les paroles sont basées sur un poème dadaïste d'Hugo Ball, et surtout le très déstructuré Drugs, que Byrne chante après avoir couru en cercle dans le studio pour être « à bout de souffle »[128]. Ces derniers titres offrent un avant-goût de ce que les deux hommes proposeront dans l'album suivant : Remain in Light (1980)[128]. Enregistré en grande partie dans les studios Compass Point aux Bahamas et basé sur des superpositions touffues de riffs, figures rythmiques et bribes d'accompagnement, Remain in Light est cette fois entièrement co-écrit par Eno et les Talking Heads[129]. Entre 1979 et 1980, il enregistre l'album expérimental My Life in the Bush of Ghosts, qu'il a co-composé avec David Byrne, et sur lequel il mélange pop, musique ethnique et collages de voix enregistrées à la radio, anticipant la technique du sampling[130],[16]. La collaboration entre Eno et les Talking Heads prendra fin après que Tina Weymouth, Chris Frantz, Jerry Harrison et finalement David Byrne lui-même se soient rendus compte qu'il prenait beaucoup trop d'importance, au point de détériorer « l'unité de la formation »[131].

Parallèlement, il s'occupe de la réalisation artistique du premier album Q: Are We Not Men? A: We Are Devo! du groupe Devo, sur lequel il joue du synthétiseur et crée des sonorités que le groupe n'exploitera que partiellement, même si le disque porte tout de même la trace de son travail[132]. En , Eno assiste à un festival de rock expérimental à la galerie Artists Space, située à l'époque dans le quartier de Tribeca au sud de SoHo. Il y découvre plusieurs groupes du Lower East Side comme DNA, James Chance and the Contortions, Mars et Teenage Jesus and the Jerks[133],[134]. Admiratif de l'audace de ces jeunes provocateurs, il décide de les publier au sein d'une compilation baptisée No New York[132]. Ce disque, sur lequel Eno est peu intervenu, est considéré comme l'acte fondateur du courant musical no wave.

Un producteur très demandé (1980-2005)

[modifier | modifier le code]
Brian Eno lors d'une conférence de la "Long Now Foundation" en 2006
Daniel Lanois au concert au Hiro Ballroom à New York en juin 2005
Brian Eno (à gauche) et Daniel Lanois (à droite) ont collaboré étroitement à partir des années 1980.

Dès la fin des années 1970 et grâce à son travail sur la trilogie berlinoise de David Bowie, Eno entame une longue carrière de producteur renommé et respecté[135].

En 1979, alors qu'il est en train d'élaborer l'album instrumental Ambient 2: The Plateaux of Mirror avec le pianiste et compositeur Harold Budd, Eno rencontre le jeune ingénieur du son et musicien Daniel Lanois[136]. Les deux hommes commencent alors une très longue collaboration, qui se concrétisera d'abord par de nombreux disques ambient au début des années 1980 ; dont entre autres Ambient 4: On Land (1982), un album à l'esthétique plus sombre[137], qui anticipe le genre dark ambient, ou Apollo: Atmospheres and Soundtracks (1983), à l'origine une commande pour une musique destinée à accompagner un documentaire sur le programme Apollo de la NASA, et qu'il co-signera avec Lanois et son frère Roger Eno[138],[136].

En 1984, Eno s'associe de nouveau à Lanois pour réaliser l'album The Pearl qu'il avait co-écrit avec Harold Budd[136]. La même année, le groupe de rock irlandais U2 contacte Eno pour remplacer leur producteur Steve Lillywhite[16]. Après son expérience avec les Talking Heads, Eno ne désirait plus collaborer avec des groupes de rock, et leur oppose d'abord un premier refus. Bono, le chanteur de la formation, insiste et Eno finit par accepter, à la condition de pouvoir travailler avec son complice Daniel Lanois, ce dernier pouvant éventuellement le remplacer en cas de problème avec le groupe[139],[141]. De The Unforgettable Fire (1984) à No Line on the Horizon (2009), Eno entretiendra finalement une grande complicité avec U2, et participera également au projet Original Soundtracks 1 des Passengers en 1995[16]. Parallèlement, il produit aussi plusieurs albums pour le groupe James, à partir de Laid (1993) jusqu'à Pleased to Meet You (2001)[16].

Familier de l'univers de la musique de film depuis le tout début des années 1970[143], Eno compose avec Daniel Lanois et Roger Eno le morceau Prophecy Theme pour la bande originale de Dune[144], film de science fiction réalisé en 1984 par David Lynch, d'après l'œuvre de Frank Herbert[136].

Il multiplie ensuite les collaborations avec des instrumentistes, notamment avec le guitariste Michael Brook sur son album Hybrid (1985), toujours co-réalisé avec Daniel Lanois[145] ou dix ans bien tard avec le bassiste Jah Wobble pour Spinner[147] ; tout en publiant régulièrement de nombreux albums instrumentaux en solo comme Thursday Afternoon (en) (1985), constitué d'un morceau de plus d'une heure bénéficiant du nouveau format numérique du compact disc[148]. Dans le même registre ambient, il faudrait également citer The Shutov Assembly (1992) et Neroli (1993). Loin d'être de simples musiques relaxantes destinées à la détente, comme peuvent l'être les musiques new age, les compositions ambient d'Eno conservent toujours une certaine tension et une dimension réflexive qui invitent l'auditeur à une « dérive de l'esprit »[149]. Après le disque The Drop (1997), il publie encore d'autres albums instrumentaux qui paraissent sur son propre label Opal Records[150].

En 1990, il collabore de nouveau avec son ancien complice John Cale, avec qui il chante en duo sur son disque Wrong Way Up[16]. Deux ans plus tard, Eno chante également sur son propre album solo Nerve Net (en), sur lequel jouent les guitaristes Robert Fripp et Robert Quine[16], et où il mélange techno, musiques du monde, jazz, rock et funk, tout en démontrant qu'il est aussi en phase avec les sonorités hip-hop de son époque[151]. Entre 1993 et 1994, deux coffrets rétrospectifs, Eno Box I: Instrumentals et Eno Box II: Vocals sont publiés successivement. L'un offre un aperçu de ses pistes instrumentales en incluant ses musiques de film, et l'autre présente ses meilleurs chansons depuis sa période glam jusqu'aux années 1990[16].

Eno retravaille ensuite en 1995 avec son ami David Bowie sur la production et l'écriture de l'album Outside, qui marque le retour des deux complices sur le devant de la scène rock[16]. Cette année-là, il tient aussi un journal intime qui sera publié l'année suivante sous le titre A Year with Swollen Appendices chez Faber and Faber[152].

Au début des années 2000, il travaille avec le compositeur J. Peter Schwalm[152], et fait paraître l'album January 07003: Bell Studies for the Clock of the Long Now, constitué de quinze « études » sur des sons de cloches qu'Eno avait imaginé pour scander le rythme de l'horloge Clock of the Long Now[149], un projet conçu pour durer 10 000 années[153].

En 2004, il collabore une troisième fois avec Robert Fripp sur l'album The Equatorial Stars[152]. La même année, il crée avec Peter Gabriel, le site mudda.org permettant aux musiciens de vendre leur musique au prix qu'ils souhaitent, sans aucune contrainte liée aux habitudes des maisons de disques[154]. Il commence également une collaboration avec le chanteur franco-algérien Rachid Taha, pour qui il co-compose le titre Dima, chante et joue du synthétiseur sur son album Tékitoi[155]. Membre actif de l'association britannique Stop the War Coalition, Eno considère Rachid Taha comme porteur d'une « conscience punk arabe »[156], et chantera avec lui sur scène en à l'Astoria de Londres[156],[157].

Retour au chant et consécration (depuis 2005)

[modifier | modifier le code]
Photographie de Brian Eno pendant une conférence de la "Long Now Foundation".
Brian Eno lors d'une conférence en 2006.

En 2005, Eno sort l'album Another Day on Earth qui renoue avec la chanson, quinze ans après Wrong Way Up qu'il avait enregistré avec John Cale[152]. Il signe ensuite une nouvelle bande originale pour le film The Jacket de John Maybury, mettant en scène Adrien Brody et Keira Knightley[158].

L'année suivante, il crée l'étonnement en acceptant de participer à l'album Surprise de Paul Simon pour lequel il imagine des « paysages sonores »[159]. La même année, paraît le double album Beyond Even (1992-2006), une compilation de morceaux inédits réalisés avec Robert Fripp[152].

Après U2 et James, il est sollicité par le groupe de pop rock britannique Coldplay[160], pour réaliser, en 2007, leur quatrième album Viva la Vida or Death and All His Friends, sorti au Royaume-Uni le [161]. Trois ans plus tard, il participe aussi à leur cinquième album Mylo Xyloto[162].

En 2008, il retrouve David Byrne sur le disque Everything That Happens Will Happen Today dont il co-signe la musique. Chanté par l'ancien membre des Talking Heads, l'album oscille entre electro, folk et gospel[152]. L'année suivante, il réalise avec Daniel Lanois le 12e album de U2, intitulé No Line on the Horizon[16].

Il publie ensuite l'album instrumental Small Craft on a Milk Sea en 2010 (avec Leo Abrahams et Jon Hopkins). Le disque propose de courtes pistes électroniques dont plusieurs avaient été imaginées au départ pour la bande originale du film Lovely Bones de Peter Jackson[152]. La même année, le groupe américain MGMT lui rend hommage en créant la chanson Brian Eno sur l'album Congratulations[163]. En 2012, il publie Lux, un autre album instrumental comportant quatre pistes de style ambient[152], puis participe l'année suivante à la production de l'album Zoom de Rachid Taha[155]. Il prête ensuite sa voix sur le titre Heavy Seas of Love extrait de l'album Everyday Robots (2014) de Damon Albarn, célèbre chanteur des groupes Blur et Gorillaz[164].

Après Another Day on Earth, il sort le crépusculaire The Ship, un nouveau disque de chansons paru en 2016, et qui comporte une reprise de I'm Set Free, un titre extrait du 3e album du Velvet Underground[165]. L'année suivante, il publie Reflection, un autre disque instrumental proposant une piste unique de 54 minutes[166].

En 2020, il fait paraître Mixing Colours, le tout premier album qu'il co-signe conjointement avec son frère Roger Eno[167]. Le , il publie un nouveau disque chanté intitulé ForeverAndEverNoMore (« Pour toujours et plus jamais »), avec comme ambition d'alerter sur le changement climatique et l'avenir de l'humanité[168],[169].

Parvenu au faîte de son parcours artistique, Eno reçoit un Lion d'Or à la biennale de Venise pour l'ensemble de sa carrière en 2023[170],[171]. Il présente à cette occasion Ships, une pièce orchestrale adaptée de son album The Ship, en collaboration avec le chef d'orchestre Kristjan Järvi et le Baltic Sea Philharmonic. Cette création donne lieu à une tournée dans toute l'Europe[172],[173].

Réalisation artistique

[modifier | modifier le code]
Portrait en noir et blanc de Brian Eno sur scène comme DJ en 2012.
Brian Eno doit surtout sa notoriété à ses travaux de réalisateur artistique.

Dès 1973, après sa collaboration avec Robert Fripp sur (No Pussyfooting), Eno connaît un certain succès en tant que réalisateur artistique de disques[153]. Son apport � la trilogie dite � berlinoise � de David Bowie sur Low, Heroes et Lodger a fait de lui un artiste particuli�rement influent, sans qu'il en assure toutefois directement la r�alisation (confi�e � Tony Visconti)[108]. Inspirées du tarot, ses « stratégies obliques » invitent les musiciens à improviser selon des instructions précises[16].

Il contribue également au lancement de plusieurs groupes à succès comme Ultravox, dont il co-produit en 1976 avec Steve Lillywhite, le premier album inspiré de Roxy Music, des New York Dolls[174] et marqué par l'emphase tourmentée de Van der Graaf Generator[175],[176]. Dans la foulée, il réalise Q: Are We Not Men? A: We Are Devo! de Devo, pour lequel il programme certains sons « visqueux » de synthétiseur qui rentrent en résonance avec les thématiques abordées par le groupe[177]. Peu après, il s'occupe d'une jeune formation post-punk new-yorkaise, les Talking Heads, pour qui il réalise trois de leurs albums : More Songs About Buildings and Food, Fear of Music et Remain in Light. Annonçant les musiques du monde, sa contribution au dernier a été particulièrement remarquée à l'époque, puis régulièrement citée comme exemple de réalisation artistiquement créative[16].

De nombreux autres artistes bénéficient des traitements en studio d'Eno comme :

Loin de se cantonner aux vedettes du rock, il n'a pas hésité à produire des formations plus confidentielles comme le groupe de rock alternatif russe Zvuki Mu (ru)[146] ou les artistes africains Geoffrey Oryema[183] et Baaba Maal[184].

Eno remporte le titre de meilleur réalisateur artistique aux Brit Awards en 1994[185],[186] et 1996[187].

Collaborations

[modifier | modifier le code]

Bien qu'auto-proclamé « non musicien », Eno participe et collabore aux enregistrements d'un nombre considérable d'artistes aussi différents que Robert Fripp, Robert Wyatt, Nico, John Cale, Robert Calvert, Genesis, David Byrne, Daniel Lanois ou Edikanfo[188]. Il peut être crédité aussi bien comme joueur de synthétiseur, responsable des « traitements » électroniques et des manipulations de studio[108], mais aussi vocaliste, guitariste, bassiste voire même claviériste d'appoint[189],[190], ou tout simplement en tant qu'« Eno »[192],[193].

Dans les années 1970, il a également fait partie de groupes éphémères comme 801 (en), imaginé au départ par Phil Manzanera[194], et plus récemment, il a participé au projet The Passengers, avec les quatre membres de U2, pour l'album Original Soundtracks 1 (1995)[16].

Art conceptuel, vidéos et installations

[modifier | modifier le code]
Brian Eno au musée d'art contemporain Donnaregina en 2008.

Diplômé en arts visuels[195], Brian Eno s'intéresse depuis longtemps à l'art contemporain. Dans son enfance, il rêvait de devenir peintre et appréciait particulièrement les travaux de Piet Mondrian[196]. Il a ensuite côtoyé beaucoup d'artistes conceptuels durant ses études, sans pour autant avoir la patience de réaliser lui-même ses propres peintures[47]. Préférant opter pour une carrière musicale[196], il n'a cependant jamais cessé de travailler avec des peintres et plasticiens. Parmi ses collaborations les plus connues, on peut citer la conception du jeu de cartes « stratégies obliques » dessiné par le peintre allemand Peter Schmidt (en). Mis sur le marché pour la première fois en 1975, le jeu « stratégies obliques » paraît sous la forme d'un coffret confectionné en édition limitée et contenant une centaine de cartes[197]. Chacune d'entre elles est un « dilemme qui vaut le coup » (100 Worthwile Dilemmas)[198] destiné à exciter l'esprit dans le cadre du processus créatif[199].

En 1978, Eno découvre l'art vidéo en louant une caméra et commence à filmer les « teintes changeantes du ciel » à travers la fenêtre de son appartement de New York[200],[201]. Parmi ses premiers films expérimentaux qu'il qualifie de « peintures vidéo »[202], figurent Mistaken Memories of Mediaeval Manhattan (1981)[203],[202] et Thursday Afternoon (en) (1984), dont la bande-son donnera lieu à un CD qui paraîtra l'année suivante[151],[204]. Ses productions vidéos sont exposées dans les galeries du monde entier comme la Biennale de Venise, la Hayward Gallery ou le musée d'Art moderne de San Francisco[11]. En 2006, il a imaginé 77 Million Paintings (en), une œuvre d'art générative[205], qui a été projetée sur des bâtiments comme les voiles de l'Opéra de Sydney ou le télescope Lovell de la Jodrell Bank[11].

Depuis sa période new-yorkaise, Eno cherche également à associer la musique et l'image, notamment par le biais d'installations[206]. Sa toute première installation vidéo Two Fifth Avenue a été exposée dans la salle de spectacle The Kitchen en 1979[207]. Parmi ses œuvres les plus marquantes, on peut citer une installation conçue pour inaugurer un sanctuaire shinto au Japon en 1989[16], ainsi que Self Storage, une collaboration avec la musicienne et performeuse multimédia Laurie Anderson en 1995[208]. Ses installations ont donné lieu à des expositions dans des lieux aussi prestigieux que le Walker Art Center de Minneapolis, le Musée d'Art contemporain de Houston, le New Museum of Contemporary Art de New York, la Galerie d'art de Vancouver, le centre Georges-Pompidou de Paris et l'Institute of Contemporary Arts de Londres[11].

En 2005, la Biennale d'art contemporain de Lyon a exposé une de ses œuvres baptisée Quiet Club out # 13[151]. Partant du constat qu'il n'existe aucun club à Londres pour se relaxer, il lui vient l'idée de Quiet Club, un jeu de formes et de lumières en mouvement dans une pièce sombre, où sont posés des restes en plâtre de statues grecques[209], le tout accompagné d'une musique apaisante[210],[211].

Depuis de nombreuses années, Eno donne également des conférences sur l'art et la culture dans le monde entier[212].

Design sonore, internet et multimédia

[modifier | modifier le code]

Au milieu des années 1990, il participe au développement du générateur Koan (en) de musique algorithmique[213],[153], et imagine le programme interactif generative music (en) qui crée de la musique aléatoire à la façon des économiseurs d'écran d'ordinateur[214]. En 2008, il a développé avec Peter Chilvers l'application Bloom (en) qui propose de la musique générative de style ambient aux utilisateurs d'iPhones[215]. Les deux hommes ont créé également d'autres applications iOS comme Trope, Scape et Reflection[216].

Utilisateur d'internet depuis le tout début de sa démocratisation, il se sert du réseau pour vendre ses « productions les plus pointues » grâce à sa boutique en ligne[217]. Eno se dit également « passionné » par les possibilités offertes par l'encyclopédie collaborative Wikipédia[217].

En 1994, il participe au projet Headcandy (en), et publie un « disque amélioré » comportant une partie CD-ROM en forme de « pot-pourri […] kaléidoscopique de musique d’ambiance numérique et de visuels psychédéliques » qu'il a renié par la suite[218]. L'année suivante, Brian Eno a aussi créé le jingle sonore du démarrage du système d'exploitation Windows 95: The Microsoft Sound[218],[16]. Dans un entretien réalisé en 2009, il déclare avoir réalisé ce son de démarrage sur un ordinateur Apple Macintosh[219].

Création de labels discographiques

[modifier | modifier le code]

En 1975, Eno lance avec l'aide financière de Island Records, un nouveau label Obscure Records (en), destiné à accueillir les productions d'artistes anglo-saxons issus des différences formes d'avant-garde (musique contemporaine, jazz et musique minimaliste)[220],[221]. Entre 1975 à 1978, Obscure Records publiera des œuvres de compositeurs provenant du courant minimaliste comme Gavin Bryars ou Michael Nyman mais également de la vague ambient comme Harold Budd ou David Toop (en)[220],[153].

The Sinking of the Titanic, une pièce orchestrale de Gavin Bryars, fait partie des premières compositions a être publiées par Obscure Records en 1975[222]. La même année, le label accueillera également le disque Discreet Music (en), composé par Eno et qu'il considère comme son tout premier album ambient[101].

Quittant le label E.G. Records dont il dépendait, il crée en automne 1983 la société Opal Ltd. avec sa femme Anthea Norman-Taylor. Cette structure, qui fait à la fois office d'agence artistique, de société d'édition et de label discographique, permet désormais au compositeur de pouvoir faire publier ses propres disques ainsi que ceux de ses amis comme Daniel Lanois, Harold Budd, Michael Brook, Jon Hassell et Laraaji[223].

Engagements

[modifier | modifier le code]

Artiste engagé[225], Brian Eno a signé de nombreux articles pour le périodique britannique The Observer[153].

En 1996, il lance, avec d'autres, The Long Now Foundation, une ONG qui se consacre à diffuser à un large public l'intérêt de la prospective à long terme[226]. Il a aussi imaginé des sonneries pour le carillon de l'horloge Clock of the Long Now, dont le mécanisme extrêmement lent est destiné à perdurer pendant des millénaires, et dont le tour de cadran prend un siècle[149].

Dès l'année 2006, il s'oppose à l'action militaire israélienne dans la bande de Gaza et fait partie des artistes qui militent pour un boycott culturel d'Israël[227]. Rejoint par le cinéaste Ken Loach et six cents autres artistes, il récidive son appel au boycott en 2015[228].

En 2013, il devient mécène de l'organisation caritative britannique Videre est Credere (en) qui veille à la défense des droits de l'homme[229],[230], et intègre l'équipe des administrateurs de ClientEarth, une organisation de défense de l'environnement[231]. Trois ans plus tard, il rejoint DiEM25, un mouvement politique paneuropéen visant à réclamer davantage de démocratie en Europe[232].

Discographie

[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données MusicBrainz.

Albums solo studio

[modifier | modifier le code]

Albums pour des installations

[modifier | modifier le code]

Bandes originales (sélection)

[modifier | modifier le code]

Compilations

[modifier | modifier le code]

Pour les Talking Heads

[modifier | modifier le code]

Pour Coldplay

[modifier | modifier le code]

Pour d'autres artistes

[modifier | modifier le code]

Collaborations

[modifier | modifier le code]

Avec Roxy Music

[modifier | modifier le code]

Avec Robert Fripp

[modifier | modifier le code]

Avec John Cale

[modifier | modifier le code]

Avec Phil Manzanera, Quiet Sun et 801

[modifier | modifier le code]

Avec Cluster

[modifier | modifier le code]

Avec David Bowie

[modifier | modifier le code]
  • 1977 : Low (synthétiseur, instruments divers et traitements électroniques)
  • 1977 : "Heroes" (synthétiseur, claviers et traitements)
  • 1979 : Lodger (synthétiseur, instruments divers, chœurs et traitements)
  • 1995 : Outside (synthétiseur et traitements)

Avec David Byrne

[modifier | modifier le code]

Avec J. Peter Schwalm

[modifier | modifier le code]

Avec d'autres artistes

[modifier | modifier le code]

Publications

[modifier | modifier le code]

Traductions françaises

[modifier | modifier le code]
  • Une année aux appendices gonflés [« A year with swollen appendices »] (trad. de l'anglais par Jean-Paul Mourlon), Le Serpent à Plumes, (ISBN 978-2842610920)
    Journal tenu durant l'année 1995.

Publications originales (sélection)

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  2. a et b Sheppard 2008, p. 27.
  3. a b c d et e Bigot 2014, p. 788.
  4. a et b Quand Eno étudiait au St Joseph's College d'Ipswich, il a accolé à ses trois prénoms le nom de saint Jean-Baptiste de La Salle, saint patron des fondateurs de l'école, appartenant à la congrégation des Frères des écoles chrétiennes (appelés aussi « Lasalliens »)[2],[3].
  5. (en) Jason Ankeny, « Brian Eno Biography », sur AllMusic (consulté le ).
  6. Lysaker 2018, p. 53.
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Bigot 2014, p. 789.
  8. Reynolds 2020, p. 360.
  9. a et b Michka Assayas, « Roxy Music », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , p. 2357.
  10. Leloup 2021, p. 8-10.
  11. a b c d e f et g (en) « Brian Eno's biography - High Profiles », sur highprofiles.info, (consulté le ).
  12. Brian Eno sur le site de l'Encyclopædia Universalis.
  13. a et b Hervé Picart et Jean-Yves Legras, Genesis, Jacques Grancher, (lire en ligne), p. 38.
  14. (en) « Brian Eno - Productions & credits », sur moredarkthanshark.org (consulté le ).
  15. (en) « Brian Eno - A biography », sur moredarkthanshark.org (consulté le ).
  16. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Bigot 2014, p. 790.
  17. (en) Keith Dinnie, City branding : Theory and Cases, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-0230241855, lire en ligne), p. 203.
  18. (en) « Telescope Spectaculars - Bluedot », sur discoverthebluedot.com (consulté le ).
  19. (en) « What is The Long Now Foundation? », sur The Interval (consulté le ).
  20. (en) « Brian Eno - Member of the Board of Directors », sur The Long Now Foundation (consulté le ).
  21. a b c et d (en) « Suffolk Artists - Brian Eno », sur suffolkartists.co.uk (consulté le ).
  22. a et b Sheppard 2008, p. 14.
  23. a et b Sheppard 2008, p. 16.
  24. (en) David Buckley, The Thrill of it All : The Story of Bryan Ferry and Roxy Music, André Deutsch, (ISBN 0-233-05113-9), p. 38.
  25. Leloup 2021, p. 103-104.
  26. Sheppard 2008, p. 19-20.
  27. Bigot 2014, p. 788-789.
  28. Dayal 2009, p. 15.
  29. Reynolds 2020, p. 355.
  30. a b c et d Haynes 2012.
  31. Sheppard 2008, p. 34-35.
  32. (en) Lucy O'Brien, « How we met : Brian Eno and Tom Phillips », sur The Independent, (consulté le ).
  33. a et b Sheppard 2008, p. 36.
  34. « Fiche d'In a landscape de John Cage », sur brahms.ircam.fr (consulté le ).
  35. Leloup 2021, p. 45.
  36. Leloup 2021, p. 11-12.
  37. Sheppard 2008, p. 40.
  38. Sheppard 2008, p. 40-41.
  39. Sheppard 2008, p. 43.
  40. Leloup 2021, p. 12.
  41. Sheppard 2008, p. 54.
  42. Dayal 2009, p. 19.
  43. (en) « Everyone Who Bought One of Those 30,000 Copies Started a Band », sur Quote Investigator, (consulté le ).
  44. (en) Scott Schinder et Andy Schwartz, Icons of Rock : An Encyclopedia of the Legends Who Changed Music Forever, Greenwood Press, (ISBN 978-0-313-33845-8), « The Velvet Underground », p. 308.
  45. Interrogé par Kristine McKenna, Brian Eno aurait affirmé dans le Los Angeles Times du 23 mai 1982, que :

    « L'autre jour, je discutais avec Lou Reed, et il m'a dit que le premier album du Velvet Underground s'était vendu à 30 000 exemplaires pendant ses cinq premières années. […] Je pense que chaque personne qui a acheté un de ces 30 000 exemplaires a formé un groupe ![43],[44] »

    .
  46. a et b (en) David Buckley, The Thrill of it All : The Story of Bryan Ferry and Roxy Music, André Deutsch, (ISBN 0-233-05113-9), p. 40-41.
  47. a et b Nguyen 2010, p. 115-116.
  48. Sheppard 2008, p. 56.
  49. Sheppard 2008, p. 63.
  50. Stump 1998, p. 356.
  51. Sur ce qui constitue son premier enregistrement officiel en studio, il a fait partie du chœur des voix chuchotantes sur le morceau Paragraph Seven extrait du 33 tours expérimental The Great Learning de Cornelius Cardew & The Scratch Orchestra paru en 1971[49],[50].
  52. Cet ensemble hétéroclite avait la particularité de réunir des musiciens confirmés et des amateurs sans compétences musicales[7]. Eno y a notamment « joué » de la clarinette[7] et chanté en tant que choriste, le fameux Hallelujah extrait de l'oratorio Le Messie de Haendel : (en) [vidéo] « Coiffé d'un béret rouge, Brian Eno chante "Hallelujah" dans les chœurs du Portsmouth Sinfonia (28 mai 1974) » (à 13 s), sur YouTube.
  53. a et b Sheppard 2008, p. 67.
  54. Sheppard 2008, p. 52.
  55. Jérôme Soligny, « Roxy Music », Rock & Folk, no 607,‎ , p. 58 (ISSN 0750-7852).
  56. a et b Leloup 2021, p. 13.
  57. Le multi-instrumentiste Nicolas Godin définit le synthétiseur VCS3 comme un instrument modulaire difficile à utiliser et auquel Eno avait rajouté le clavier de contrôle DK1[55]. L'appareil permettait à Eno de mettre au point des « textures psychédéliques, [des] sonorités ronronnantes et [des] notes planantes » qui séduiront aussi des artistes comme Pink Floyd, Tangerine Dream, Gong ou Jean-Michel Jarre[56].
  58. Reynolds 2020, p. 358.
  59. Philippe Margotin, « For Your Pleasure : le glamour de l'avenir », Les Inrockuptibles, hors-série « 1973, l'histoire immanquable de 10 albums cultes »,‎ , p. 56 (ISSN 0298-3788).
  60. Reynolds 2020, p. 363.
  61. Paul Alessandrini, Fun House : Les années Rock & Folk, Le mot et le reste, (ISBN 978-2360541621), « Roxy cinq étoiles », p. 104-105.
  62. a et b Reynolds 2020, p. 364.
  63. Reynolds 2020, p. 353.
  64. a et b Reynolds 2020, p. 383.
  65. Reynolds 2020, p. 365.
  66. a et b Reynolds 2007, p. 177.
  67. À cette époque, Eno arborait volontiers des boléros décorés avec des boas en plumes, notamment sur les pochettes des disques. Grâce à ce travestissement, il s'était aperçu qu'il obtenait beaucoup de succès auprès des femmes[64],[65]. Tina Weymouth, la bassiste des Talking Heads (groupe dont Eno fut le producteur en 1978), témoigne d'un potentiel de séduction intact alors que le producteur commençait à perdre progressivement ses cheveux : « [Il me faisait penser] à un moine jésuite. Il était très beau… »[66].
  68. Reynolds 2020, p. 365-366.
  69. Philippe Margotin, « For Your Pleasure : le glamour de l'avenir », Les Inrockuptibles, hors-série « 1973, l'histoire immanquable de 10 albums cultes »,‎ , p. 61 (ISSN 0298-3788).
  70. Leloup 2021, p. 14.
  71. (en) Brian Eno sur l’Encyclopædia Britannica.
  72. (en) Neil Warwick, Jon Kutner et Tony Brown, The Complete Book of the British Charts : Singles and Albums, Omnibus Press, (ISBN 978-1844490585), p. 379.
  73. a b et c Reynolds 2020, p. 602.
  74. Nguyen 2010, p. 121.
  75. Reynolds 2007, p. 178.
  76. Sheppard 2008, p. 161-162.
  77. Nguyen 2010, p. 124.
  78. Nguyen 2010, p. 123.
  79. Sheppard 2008, p. 176.
  80. Leloup 2021, p. 14-15.
  81. « Eno – Third Uncle », sur Discogs (consulté le ).
  82. (en) Dave Thompson, « Third Uncle Review », sur AllMusic (consulté le ).
  83. Sheppard 2008, p. 162-163.
  84. a b c et d Leloup 2021, p. 17.
  85. (en) « The 100 Best Albums of the 1970s », sur Pitchfork, (consulté le ).
  86. Robert Dimery (dir.) (préf. Michka Assayas), Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie, Flammarion, , 960 p. (ISBN 2-0820-1539-4).
  87. Nguyen 2010, p. 126.
  88. Dayal 2009, p. 63-64.
  89. Laurent Rigoulet, « Daho, voix devant. Quelques jours en studio lors de l'enregistrement de "Corps et armes" », sur Libération, (consulté le ).
  90. Très influencé par les chanteurs à voix douce comme Chet Baker, Étienne Daho avait aussi déclaré : « Quand j'étais ado, je voulais […] chanter comme Brian Eno sur Another Green World »[89].
  91. Aymeric Leroy, King Crimson, Le mot et le reste, (ISBN 978-2-36054-052-5), p. 152-153.
  92. Sheppard 2008, p. 174-175.
  93. Sheppard 2008, p. 227-232.
  94. « Martin L. Gore – Counterfeit² », sur Discogs (consulté le ).
  95. Sheppard 2008, p. 186-187.
  96. Sheppard 2008, p. 188.
  97. Sheppard 2008, p. 188-189.
  98. Leloup 2021, p. 8-9.
  99. Leloup 2021, p. 8.
  100. Leloup 2021, p. 9-10.
  101. a b c et d Leloup 2021, p. 9.
  102. Reynolds et Press 2021, p. 246.
  103. a b et c Leloup 2021, p. 19-20.
  104. Sheppard 2008, p. 259.
  105. Leloup 2021, p. 10.
  106. Eric Deshayes, Au-delà du rock : La vague planante, électronique et expérimentale allemande des années soixante-dix, Le Mot et Le Reste, (ISBN 978-2915378382), p. 201.
  107. Leloup 2021, p. 18-19.
  108. a b c d e f g et h Thibault 2011.
  109. David Buckley (trad. de l'anglais par Florence Bertrand), David Bowie : Une étrange fascination, Flammarion, (ISBN 978-2-08-135508-8), p. 117.
  110. Matthieu Thibault, David Bowie, l'avant-garde pop, Le Mot et le reste, (ISBN 978-2-36054-228-4), p. 178.
  111. Reynolds 2020, p. 605.
  112. Bertrand Dermoncourt et Hervé Guilleminot, David Bowie de A à Z, Groupe Express Éditions, coll. « Guide Musicbook », (ISBN 978-2843433054), p. 55.
  113. Très admiratif de la fulgurance créative de Bowie, Eno avait précisé en 1993 que « David a mis tellement d'idées dans Low qu'un groupe normal aurait pu bâtir une carrière dessus »[112].
  114. David Buckley (trad. de l'anglais par Florence Bertrand), David Bowie : Une étrange fascination, Flammarion, (ISBN 978-2-08-135508-8), p. 229.
  115. Peter Shapiro (dir.) (trad. de l'anglais par Pauline Bruchet, Benjamin Fau), Modulations : Une histoire de la musique électronique, Allia, (ISBN 978-2844851475, lire en ligne), p. 42.
  116. Reynolds 2020, p. 605-606.
  117. a et b Reynolds 2020, p. 606.
  118. Reynolds 2020, p. 609-610.
  119. Reynolds 2020, p. 610.
  120. Le titre de la chanson évoque notamment celui du morceau Hero extrait de Neu! '75[119].
  121. Sheppard 2008, p. 256.
  122. Matthieu Thibault, David Bowie, l'avant-garde pop, Le Mot et le reste, (ISBN 978-2-36054-228-4), p. 196-197.
  123. Matthieu Thibault, David Bowie, l'avant-garde pop, Le Mot et le reste, (ISBN 978-2-36054-228-4), p. 210.
  124. Benoît Sabatier, « Analyse de "Lodger" », Rock & Folk, no 603,‎ , p. 62 (ISSN 0750-7852).
  125. Sheppard 2008, p. 246.
  126. Sheppard 2008, p. 288.
  127. Reynolds 2007, p. 179.
  128. a et b Reynolds 2007, p. 181-182.
  129. Reynolds 2007, p. 184-187.
  130. Reynolds 2007, p. 182-184.
  131. Reynolds 2007, p. 186-189.
  132. a et b Reynolds 2007, p. 78-79.
  133. Albiez et Pattie 2016, p. 257-258.
  134. Reynolds 2007, p. 94-95.
  135. Christophe Pirenne, Une histoire musicale du rock, Fayard, (ISBN 978-2-213-62430-3), p. 359.
  136. a b c et d Michka Assayas, « Daniel Lanois », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 1426-1427.
  137. Leloup 2021, p. 105.
  138. Sheppard 2008, p. 360-361.
  139. Sheppard 2008, p. 369-370.
  140. Ernesto Assante (trad. de l'italien par Karine Sachs), U2 : 40 ans de rock, Atlas, (ISBN 978-2344024737), p. 53.
  141. Eno racontera plus tard :

    « J'ai reçu un appel de Bono me demandant de travailler avec eux. À l'époque, j'avais cessé de produire des disques.[…] Je travaillais avec Daniel Lanois sur des projets musicalement très éloignés de ce que faisait U2. Mais Bono m'interpellait, ce qu'il exprimait m'intéressait et notre univers musical l'attirait. »[140]

    .
  142. Albiez et Pattie 2016, p. 114.
  143. Dès 1970, il composa sa première bande originale à base de boucles de bande magnétique pour le court-métrage expérimental Berlin Horse de Malcolm Le Grice[142].
  144. Hormis ce Prophecy Theme, la bande originale de Dune avait été composée par le groupe de pop rock Toto.
  145. Leloup 2021, p. 101-102.
  146. a et b Jean-Marie Leduc et Jean-Noël Ogouz, Le Rock de A à Z, Albin Michel, coll. « Rock & Folk », (ISBN 978-2226110350), « Brian Eno », p. 218.
  147. L'album a été réalisé à partir de la bande originale du film Glitterbug (1994) de Derek Jarman[146].
  148. Sheppard 2008, p. 365-366.
  149. a b et c Leloup 2021, p. 102-103.
  150. Bigot 2014, p. 790-791.
  151. a b et c Bernard 2013.
  152. a b c d e f g et h Bigot 2014, p. 791.
  153. a b c d et e « Biographie de Brian Eno », sur Universal Music France (consulté le ).
  154. (en) Fraser Lovatt, « Mudda: Peter Gabriel and Brian Eno’s New Venture », sur digital-lifestyles.info, (consulté le ).
  155. a et b Yves Bigot, « Rachid Taha », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 2755.
  156. a et b Sheppard 2008, p. 430.
  157. « Le rock'n'raï de Rachid Taha », Paris Match,‎ (ISSN 0397-1635, lire en ligne).
  158. (en) Marc Weidenbaum, « Eno’s Jacket », sur disquiet.com, (consulté le ).
  159. Sheppard 2008, p. 434-435.
  160. Yohav Oremiatzki, « Coldplay engage Brian Eno pour produire son nouvel album », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  161. (en) « Viva La Vida Or Death and All His Friends », sur coldplay.com (consulté le ).
  162. (en) « Chris Martin of Coldplay On working with Brian Eno and Rihanna », Rolling Stone,‎ (lire en ligne Accès payant).
  163. « MGMT - Congratulations (2010) », sur Forces parallèles, (consulté le ).
  164. Marc-Aurèle Baly, « Damon Albarn : "Heavy Seas of Love" avec Brian Eno en écoute », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  165. Olivier Lamm, « Brian Eno : "La mer est le lieu de la vie et des catastrophes" », Libération,‎ (lire en ligne).
  166. Francis Dordor, « Brian Eno revient avec "Reflection", ou 54 minutes en apesanteur », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  167. (en) Claire Shaffer, « Brian Eno, Roger Eno to Release Expanded Edition of "Mixing Colours" », Rolling Stone,‎ (lire en ligne Accès payant).
  168. « Brian Eno chante la fin du monde », Courrier international,‎ (lire en ligne Accès payant).
  169. (en) Patrick Clarke, « Brian Eno - "ForeverAndEverNoMore" review: existential meditations and a groundwork for hope », sur New Musical Express, (consulté le ).
  170. (en) « Brian Eno Receives Lifetime Achievement Award From Venice Biennale », sur Stereogum, (consulté le )
  171. (en) « Biennale Musica 2023 | The 2023 Lion awards for music », sur La Biennale di Venezia, (consulté le )
  172. François Gorin, « Brian Eno en concert à La Seine musicale : “Je ne me considère pas vraiment comme un musicien” », Télérama,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  173. (en) Alexis Petridis, « Brian Eno review – rapturous swell of ambient beauty amid a sea of high drama », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  174. Sheppard 2008, p. 234.
  175. Manuel Rabasse et Michka Assayas, « Van der Graaf Generator », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 2957.
  176. Benoît Laudier, « Ultravox », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 2935.
  177. Reynolds 2007, p. 79.
  178. Sheppard 2008, p. 387-388.
  179. Sheppard 2008, p. 387.
  180. Eno a notamment prêté son concours à l'album solo Acadie de Daniel Lanois en 1989[179].
  181. Michka Assayas, « James », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 1234.
  182. Manuel Rabasse, « Coldplay », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 504.
  183. Sheppard 2008, p. 397.
  184. « Baaba Maal – Nomad Soul », sur Discogs (consulté le ).
  185. Sheppard 2008, p. 409.
  186. (en) « Brits Awards of 1994 », sur brits.co.uk (consulté le ).
  187. (en) « Brits Awards of 1996 », sur brits.co.uk (consulté le ).
  188. Xavier Béal, « Critique de l'ouvrage Brian Eno, le Magicien du son d'Olivier Bernard », sur rythmes-croises.org, (consulté le ).
  189. Stump 1998, p. 356-358.
  190. « Liste de tous les instruments joués par Eno », sur Discogs (consulté le ).
  191. « Verso de la pochette de l'album "Fear" de John Cale », sur Discogs (consulté le ).
  192. On trouve ce type de crédits au verso de l'album Fear de John Cale[191].
  193. Avant la parution de ses albums Another Green World et surtout Before and After Science, Brian Eno ne signait généralement pas ses disques sous son nom complet[16].
  194. Schmock 1977, p. 54.
  195. « Fiche de l'artiste Brian Eno », sur Le Delarge (consulté le ).
  196. a et b Jack Lalli, « La vie de Brian (Eno) ! », sur best-magazine.fr, (consulté le ).
  197. Sheppard 2008, p. 178.
  198. (en) « Oblique Strategies : One Hundred Worthwhile Dilemmas », sur Musée d'art Nelson-Atkins (consulté le ).
  199. Leloup 2021, p. 15.
  200. Stump 1998, p. 274.
  201. Sheppard 2008, p. 314-315.
  202. a et b Sheppard 2008, p. 354.
  203. Scoates 2013, p. 118.
  204. Scoates 2013, p. 129.
  205. Sheppard 2008, p. 435.
  206. (en) « Brian Eno's Video and Audio Installations (as of December 19, 1990) », sur hyperreal.org (consulté le ).
  207. Sheppard 2008, p. 315.
  208. Sheppard 2008, p. 410.
  209. Jean-Pierre Dalbera, « Photographie du "Quiet club" de Brian Eno », sur jpadalbera.free.fr (consulté le ).
  210. Sheppard 2008, p. 424.
  211. Scoates 2013, p. 132.
  212. (en) David Buckley et Cecilia Sun, « Brian Eno », dans Charles Hiroshi Garrett (dir.), The Grove Dictionary of American Music, Oxford University, , 5592 p. (ISBN 978-0195314281).
  213. Peter Shapiro (dir.) (trad. de l'anglais par Pauline Bruchet, Benjamin Fau), Modulations : Une histoire de la musique électronique, Allia, (ISBN 978-2844851475, lire en ligne), p. 290.
  214. Sheppard 2008, p. 412.
  215. Thomas Burgel, « Brian Eno sur iPhone », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  216. (en) « Apps by Brian Eno and Peter Chilvers », sur generativemusic.com (consulté le ).
  217. a et b Stéphane Davet, « Brian Eno : "Je défends l'idée d'une écologie de la culture" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  218. a et b Sheppard 2008, p. 411.
  219. (en) « Brian Eno spills Windows start-up sound secrets », sur Electricpig (consulté le ).
  220. a et b Leloup 2021, p. 98-99.
  221. Nguyen 2010, p. 129.
  222. Leloup 2021, p. 99.
  223. Sheppard 2008, p. 364.
  224. Brian Eno, « Message de Brian Eno à l’occasion du lancement de DiEM25 – UK », sur DiEM25, (consulté le ).
  225. Un article d'Eno paru sur le site du DiEM25 le montre particulièrement critique notamment envers la philosophie d'Ayn Rand (dont il ne reprend que le prénom en citant une de ses maximes) et les politiques menées par Margaret Thatcher[224].
  226. Sheppard 2008, p. 419.
  227. (en) Charlotte Higgins, « John Berger rallies artists for cultural boycott of Israel », sur The Guardian, (consulté le ).
  228. Azzedine Fall, « Brian Eno, Ken Loach et plus de 600 artistes appellent au boycott culturel d’Israël », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  229. (en) « UK Charity Commission, UK Charity Commission Report on Videre », sur charitycommission.gov.uk, .
  230. (en) « Videre: Fighting Back Against Authoritarianism - Supporting Local Activists in Documenting Human Rights Abuses », sur videreonline.org (consulté le ).
  231. (en) « Brian Eno : Trustee », sur ClientEarth (consulté le ).
  232. « Liste des membres de DiEM25 », sur diem25.org (version du sur Internet Archive).
  233. « Thursday Afternoon » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  234. (en) « Brian Eno – Thursday Afternoon (VHS et DVD) » (liste des versions de l'œuvre musicale), sur Discogs.
  235. Thursday Afternoon est un projet musical et vidéo réalisé avec l'artiste photographe Christine Alicino[233]. Une vidéocassette a d'abord été produite en 1984 puis rééditée en 1987. Un LaserDisc japonais est ensuite sorti en 1990, suivi d'un DVD en 2004[234].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Biographies

[modifier | modifier le code]
  • Olivier Bernard, Brian Eno : Le Magicien du son, Camion Blanc, , 706 p. (ISBN 978-2378483135).
  • Yves Bigot, « Brian Eno », dans Michka Assayas (dir.), Le nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2221915776), p. 788-791. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Gary Parsons, Brian Eno in the 1970s, Sonicbond, , 160 p. (ISBN 978-1789522396).
  • (en) David Sheppard, On Some Faraway Beach : The Life and Times of Brian Eno, Orion Publishing Group, (réimpr. 2015), 480 p. (ISBN 978-0-7528-7570-5, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Sean Albiez (dir.) et David Pattie, Brian Eno : Oblique Music, Bloomsbury Academic, , 296 p. (ISBN 978-1441117458, lire en ligne).
  • Olivier Bernard, Anthologie de l'ambient d'Erik Satie à Moby : Nappes, aéroports et paysages, Camion Blanc, , 812 p. (ISBN 978-2357794146, lire en ligne).
  • (en) Geeta Dayal, Brian Eno's Another Green World, Bloomsbury Academic, coll. « 33⅓ » (no 67), , 115 p. (ISBN 978-0826427861, lire en ligne).
  • Jean-Yves Leloup, Ambient Music : Avant-gardes, New Age, Chill-Out & cinéma, Le mot et le reste, , 416 p. (ISBN 978-2361396671, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) John T. Lysaker, Brian Eno's Ambient 1 : Music for Airports, Oxford University Press, , 184 p. (ISBN 978-0190497293, lire en ligne).
  • Jérôme Pintoux, Ferry, Eno, Roxy : Le Rock BCBG, Camion blanc, , 314 p. (ISBN 978-2378483654).
  • Simon Reynolds (trad. de l'anglais par Hervé Loncan), Le choc du glam, Audimat, (ISBN 978-2902387045), « Just Another Hero: le Berlin de Bowie - David Bowie, Iggy Pop, Kraftwerk, Brian Eno », p. 601-617. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Simon Reynolds (trad. de l'anglais par Aude de Hesdin), Rip It Up and Start Again : Post-Punk 1978-1984, Allia, (ISBN 978-2844852328), « Art Attack : Talking Heads, David Byrne et Brian Eno, Wire, Dome », p. 173-190. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Simon Reynolds et Joy Press (trad. de l'anglais par Samuel Roux), Sex revolts : Rock'n'roll, genre et rébellion, La Découverte, (ISBN 978-2348054600), « Flow Motion : Can, Eno et le rock océanique », p. 241-248.
  • (en) Paul Stump, Unknown Pleasures: A Cultural Biography of Roxy Music, Quartet Books, (ISBN 0-7043-8074-9), « Eno : bald man seeks musicians, view to something different », p. 252-283.
  • (en) Eric Tamm, Brian Eno : His Music And The Vertical Color Of Sound, Da Capo Press, , 252 p. (ISBN 978-0306806490).
  • Matthieu Thibault, La trilogie Bowie-Eno : Influence de l'Allemagne et de Brian Eno sur les albums de David Bowie de 1976 à 1979, Camion blanc, , 300 p. (ISBN 978-2357791220, lire en ligne).
  • David Toop (trad. de l'anglais par Arnaud Réveillon), Ocean of sound : Ambient music, mondes imaginaires et voix de l'éther, Kargo & l'Éclat, , 318 p. (ISBN 978-2841620487, lire en ligne).

Ouvrages d'art

[modifier | modifier le code]
  • Paul Alessandrini, « Eno, Fripp & co », Rock & Folk, no 87,‎ , p. 70-78.
  • Bill Schmock, « La bande à Eno », Best, no 103,‎ , p. 52-55.
  • (en) Lester Bangs, « Eno sings with the fishes », The Village Voice,‎ (lire en ligne).
  • Gérard Nguyen (dir.), Atem 1975-1979, Camion Blanc, (ISBN 978-2357790711, lire en ligne), p. 115-166 — Quatre longs articles parus dans le fanzine Atem de 1976 à 1979.

Vidéographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) 1971-1977 - The Man Who Fell to Earth, de Sexy Intellectual (prod.) et de Ed Haynes (réal.), 2012, DVD.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :