Politiquement, au d�but de sa carri�re il se fait un nom en d�fendant les int�r�ts des Junkers, petite noblesse prussienne dont il fait partie, depuis les bancs conservateurs. Il est nomm� ministre-pr�sident de Prusse en 1862. Dans le conflit constitutionnel prussien il lutte contre les lib�raux pour maintenir la primaut� de la monarchie. �galement ministre des affaires �trang�res, il d�clenche la Guerre des Duch�s puis la Guerre austro-prussienne entre 1864 et 1866 et impose par l� m�me la supr�matie de la Prusse en Allemagne. La guerre franco-prussienne de 1870 permet de r�soudre la question allemande en retenant la solution petite-allemande, d�fendue par la Prusse, et entra�ne l'unification allemande en 1871.
Il acc�de au poste de chancelier dans le nouvel Empire allemand, poste qu'il occupe jusqu'� son retrait en 1890, tout en conservant sa place de ministre-pr�sident de Prusse. Sur le plan de la politique ext�rieure, il essaie d'�tablir un �quilibre entre les grandes puissances europ�ennes gr�ce � un syst�me d'alliance.
Sur le plan de la politique int�rieure � partir de 1866, on peut distinguer deux phases. Il s'allie tout d'abord au lib�raux mod�r�s. Cela conduisit au vote de nombreuses r�formes, tel la mise en place du mariage civil, qui rencontre la r�sistance des catholiques. Bismarck lutte d'ailleurs contre ces derniers avec la politique de la Kulturkampf. Puis, � la fin des ann�es 1870, Bismarck se s�pare des lib�raux. Durant cette phase sont vot�es les lois pour le protectionisme et l'interventionnisme �tatique.
Elle voit �galement la cr�ation d'un syst�me de s�curit� sociale. Les ann�es 1880 sont surtout marqu�es par les lois antisocialistes. En 1890, ses divergences de point de vue avec le nouvel empereur Guillaume II conduisent � son d�part.
Apr�s son retrait, Bismarck continue de jouer un r�le politique, en critiquant l'action de son successeur. Il �crit �galement ses m�moires, qui influencent fortement l'image qu'a l'opinion publique allemande de lui.
Jusqu'au milieu du XXe si�cle, les historiens allemands jugent en grande majorit� son action de mani�re positive, celle-ci �tant, dans cette p�riode nationaliste, associ�e � l'unification de l'Allemagne. Cependant apr�s la Seconde Guerre mondiale les critiques s'accentuent : il serait responsable en tant que fondateur de l'Empire allemand, de l'�chec de la d�mocratie en Allemagne. Des approches plus modernes de l'Histoire tentent de remettre l'action de Bismarck, avec ses forces et ses manques, dans le contexte de son �poque avec la structure politique qui �tait alors en place.
Le pouvoir l�gislatif est repr�sent� par deux chambres, le Reichstag (photographie, en 1906) et le Bundesrat, mais ce n'est qu'� l'or�e de l'Empire, en 1918, qu'est mise en place la responsabilit� gouvernementale.
